[Critique] SLAUGHTERHOUSE RULEZ

Par Onrembobine @OnRembobinefr

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Titre original : Slaughterhouse Rulez

Note:

Origine : Grande-Bretagne

Réalisateur : Crispian Mills

Distribution : Simon Pegg, Margot Robbie, Asa Butterfield, Nick Frost, Finn Cole, Michael Sheen, Hermione Corfield…

Genre : Horreur/Comédie/Fantastique

Durée : 1h44

Date de sortie : 10 juillet 2019 (DVD)

Le Pitch :

Un étudiant intègre une prestigieuse école reculée du monde. À son arrivée, il ne tarde pas à s’apercevoir que l’établissement est sous la domination d’une sorte de fraternité des plus hostiles. Pourtant, ce ne sont pas ces élèves un peu trop zélés qui constituent la principale menace pour le nouveau venu. Les monstres vivant dans les sous-sols étant bien plus dangereux…

La Critique de Slaughterhouse Rulez :

L’annonce de cette comédie d’horreur réunissant Nick Frost et Simon Pegg, soit le duo de la mythique Cornetto Trilogy, a fait monter l’excitation des fans de manière assez brutale. Malheureusement, le film lui, s’apparente sur bien des aspects à une petite déception. Petite seulement car Slaughterhouse Rulez se laisse facilement regarder et réserve même quelques scènes très satisfaisantes. Mais déception quand même car il ne s’agit pas du tout d’un pur Frost/Pegg movie. Seulement d’une production somme toute modeste avec les deux compères de Shaun Of The Dead dans des rôles plutôt secondaires…

Le cercle des monstres disparus

Avec son jeune rebelle plongé dans l’ambiance d’une école bien particulière, en forme de micro-société, Slaughterhouse Rulez avait tout pour devenir une version horrifique du Cercle des Poètes Disparus. Le problème, c’est qu’on s’aperçoit très vite que Crispian Mills, le metteur en scène et co-scénariste, ne sait pas trop comment introduire ses enjeux. Résultat, il fait du surplace et galère à rendre intéressante l’arrivée de son personnage principal, pourtant très bien joué par Finn Cole (un transfuge de Peaky Blinders), tout comme il tarde trop à organiser l’arrivée des monstres que l’on attend tous. À vrai dire, beaucoup de bonnes idées ne sont pas assez exploitées et souvent le film se prend les pieds dans le tapis, malgré l’excellente matière première qui est la sienne. Un peu à l’image de Simon Pegg et Nick Frost donc, dont les rôles n’apportent pas grand chose à l’ensemble et s’avèrent ainsi un peu frustrants.

Bain de sang dans les bois

Mais heureusement, dans sa deuxième moitié, quand les créatures arrivent enfin, Slaughterhouse Rulez sait monter dans les tours et offri, comme souligné plus haut, quelques séquences plutôt réjouissantes. Quand il ne tente pas de faire autre chose que ce qu’on attend de lui, ce long-métrage imparfait mais néanmoins attachant, réussit à taper juste. Du coup, même si il faut attendre trois bons quart-d’heure pour que ça s’emballe, le spectacle parvient néanmoins à tenir quelques-unes de ses promesses. Niveau mise en scène, Slaughterhouse Rulez s’avère là aussi un peu plan-plan. On voit clairement que l’homme derrière la caméra n’a pas la fougue ni la maîtrise d’un Edgar Wright. Même constat au niveau du scénario qui se perd un peu en digressions, malgré quelques situations et autres dialogues amusants. Le casting lui aussi fait beaucoup pour nous aider à pardonner les défauts de l’ensemble. Les jeunes, eux qui sont donc les vrais héros de l’histoire, sont impeccables et les guest stars, comme Margot Robbie, confèrent un petit supplément de prestige plutôt appréciable. Rien de révolutionnaire donc mais de quoi passer un bon moment.

En Bref…

Comédie horrifique un peu boiteuse, Slaughterhouse Rulez s’énerve dans sa deuxième moitié et peut quoi qu’il en soit toujours compter sur son casting pour maintenir notre attention à un niveau acceptable.

@ Gilles Rolland

Crédits photos : Sony Pictures Home Entertainment