De la plénitude insatiable

Publié le 15 août 2019 par Anargala

Les mystiques sont les plus proches de la plénitude. ils clament y baigner. Et pourtant, ils crient leur frustration. "Vive flamme d'amour", "douce blessure" et autres oxymores.

Sans plénitude, à quoi bon le désir ?
S'il n'y a que plénitude achevée, à quoi bon le désir ?

Un désir infini de l'infini,

infiniment renouvelé.
Une variante du paradoxe de Zénon ?

Écoutons Saint Syméon :

"Considère, je t'en prie, que celui qui est comblé n'a pas besoin de plus,

tandis que la fin de l'infini, nul coureur ne l'atteindra."
(Hymne 1)