Journapalm 013

Par Gui10sto
Il avance, sûr de lui. Mais son corps ne parle pas la même langue que ce qui lui sert de conscience. Elle reste restée en Indochine sa conscience, ratatinée entre deux éclats d’obus, dans les senteurs caramélisées de sang et de cervelle séchées. Il titube, il ahane, il grince, il hésite, sa démarche prend du gite, il tombe. On le retrouvera au petit matin, le groin dans les rigoles de pisse dans une venelle du vieux Lyon, les doigts agrippés aux pavés disjoints, comme s’il pouvait s’échapper de nulle part.