Silver Eater est définitivement un album charmant, au sens propre comme au figuré. Il s’en dégage d’abord une ambiance enfumée, langoureuse, parfois presque glauque. Et pourtant, dans le même temps, il possède une énergie d’une vitalité tellement humaine – à l’inverse de la thématique annoncée, mais ne serait-ce pas parfaitement volontaire de la part de Grace Lightman que de brouiller, justement, toutes les pistes ?
Aussi la musique est-elle tantôt disco, tantôt glam, mais toujours envoûtée, évidemment grâce à la voie de Grace Lightman. Et finalement, malgré ce portrait de l’artiste tout à fait dérangeant car assez froid et lugubre, Silver Eater s’avère très vite un album que l’on a envie d’écouter à tout moment de la journée. Je déplore déjà tous ceux qui passeront à côté sans savoir le grand disque que c’est, et la grande artiste dont il s’agit là.
Si j’osais des comparaisons, des noms aussi invraisemblables qu’évidents tels Goldfrapp, Robyn, Susanne Sundfør et même Todd Terje me viendraient à l’esprit…
(in Heepro Music, le 29/08/2019)
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