[CRITIQUE] Ça : chapitre 2

Par Elodie11 @EloFreddy

Réalisé par : Andy Muschietti

Avec : Jessica Chastain, James McAvoy, Bill Skarsgard…

Durée : 2H50

Genre : Epouvante/Drame

Date de sortie cinéma : 11 Septembre 2019

Interdit aux moins de 12 ans

Synopsis :

27 ans après la victoire du Club des Ratés sur Grippe-Sou, le sinistre Clown est de retour pour semer la terreur dans les rues de Derry. Désormais adultes, les membres du Club ont tous quitté la petite ville pour faire leur vie. Cependant, lorsqu’on signale de nouvelles disparitions d’enfants, Mike, le seul du groupe à être demeuré sur place, demande aux autres de le rejoindre. Traumatisés par leur expérience du passé, ils doivent maîtriser leurs peurs les plus enfouies pour anéantir Grippe-Sou une bonne fois pour toutes. Mais il leur faudra d’abord affronter le Clown, devenu plus dangereux que jamais…

Critique :

Deux après avoir terrorisé tous les coulrophobes, Pennywise revient hanter nos écrans de cinéma.

Prenant quelques libertés avec son géniteur littéraire, Ça : chapitre 2 n’en est pas moins une réussite autant du point de vue visuel que du scénario. Ambiance rétro et léchée, ce deuxième opus en deviendrait presque romantique tant la caméra filme avec amour son clown sadique. Ce Stand by me horrifique continue dans le monde des adultes et d’ailleurs, la peur elle-même aura elle aussi bien grandi. Jump scare plus importants, angoisse latente et parfaitement maitrisée, Andy Muschietti s’amuse à nous effrayer sans pour autant priver  la saga de Stephen King de son essence primaire : celle du drame horrifique.

Car non, ÇA n’est pas un film d’horreur classique alors si vous souhaitez trembler jusqu’à suer sang et eau passez votre chemin. Certes on frissonne mais uniquement parce que Pennywise est le reflet de ce qui se cache dans notre inconscient. Nous avons tous en nous un Pennywise, une créature qui se goinfre de nos peurs, de nos angoisses profondes. Notre propre ennemi réside en nous et ça le réalisateur l’a parfaitement compris.

Comme un pantin parfaitement chorégraphie, Pennywise joue son rôle de catalyseur à merveille servi par la prestation oscarisable de Bill Skasgard. Habité, le comédien livre une prestation magnétique et superbe. Le reste des losers adultes est plutôt bon mais Jessica Chastain apparait malheureusement ici comme le maillon faible. Peu expressive, moins coriace que son pendant adolescent, l’actrice n’est pas convaincante.

Malgré les 2H50 de film, il reste beaucoup de chose qui n’ont pas été abordé mais la complexité de l’oeuvre du King transpire dans chaque plan, dans chaque recoin sombre où un pompon rouge nous attire bien malgré nous. Une mise en scène brillante qui nous enchaine au club des losers dont on aimerait tellement en faire partir. On quitte cette bande de copains le coeur gros mais léger d’avoir assisté à un spectacle inoubliable. Et comme le dit si bien Stanley : « Je serais toujours un Raté, et ça me va très bien. Car être Raté signifie qu’on peut tout réussir ». Moi en tout cas j’en resterai bien un toute ma vie. Une pépite pour nos yeux et notre âme d’enfant.

Sombre et nostalgique, ce deuxième volet clôture avec brio l’univers complexe crée par Stephen King. Loin d’être un simple film d’horreur, ce drame fantastique nous ouvre les portes d’une sage intemporelle où nos propres démons se glissent sous les traits d’un clown taquin et joueur. Ne reste plus qu’à vous de décider…y jouerez vous ?

Votre dévoué Freddy

Ma note :