L’enfant n’est pas un jouet

Publié le 28 septembre 2019 par Le Journal De Personne

J'ai eu une altercation avec mon voisin.

Je ne sais pas si c'est lui ou si c'est moi qui suis zinzin...

Il est chef de rayon dans un prestigieux magasin : ToysRUs... de l'anglais pour désigner des jouets pour enfants... où l'on prend, à mon sens, les enfants pour des jouets à manipuler à souhait!

Je lui ai demandé une poupée... et ça n'a pas loupé... "pour une fille ou pour un garçon ? "

Je ne l'ai pas pris au sérieux... mais il l'était... et il ne faisait rien d'autre que son métier, a t-il pris soin de me préciser.

Je lui ai indiqué, gentiment, sans lui manquer de respect que sa question s'apparente à une suggestion qui semble ignorer de quel genre j'étais...genre pas commode ou genre pas à la mode. Et le pantin n'a pas hésité longtemps avant de me traiter de sexiste, sous prétexte   que je fais sans raison une différence entre une fille et un garçon. Sans raison?

Et j'ai eu droit à toute une leçon de droit sur les goûts et les couleurs qui tombent désormais sous le coup de la loi indifférentialiste qui leur interdit d'attribuer le bleu pour les garçons et le rose pour les filles... car ce ne sont que des signes arbitraires qui nous empêchent d'instituer les bonnes manières...

Ah! J'ai failli m'écrouler par terre: comme s'il me disait que pour lutter contre l'arbitraire, il faut être encore plus arbitraire et que pour corriger notre sentiment de goût déficitaire, on nous impose désormais en guise de critère, une vision totalitaire, sans distinction ni sens prioritaire. Tout est dans tout et vice-versa.  

Pour lui emboiter le pas, je lui ai dit : j'espère que madame va bien... et que son dérèglement mental n'a été occasionné que par ses règles ou son cycle hormonal.

Le soir même, il a déposé plainte contre moi dans le commissariat du coin pour homophobie et agression homophobe !

Et moi, en bonne femme que je suis, au lieu de protester ou de contester le plaignant, je me suis mise à rêver d'une cellule de prison pour continuer de voir le ciel bleu et la rose sans remise en cause.

Je suis sexiste et j'emmerde ceux qui ne le sont pas... et je continuerai de distinguer avec toutes les fibres de mon corps le masculin du féminin !

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