Élections : le grand reflux des populistes !

Publié le 14 octobre 2019 par Pierre Thivolet @pierrethivolet

 

Erdogan rencontre Orban : Le crépuscule des populistes ?

Pendant des mois, on nous a rabâché le même refrain : L’heure serait au populisme, les peuples reprendraient le pouvoir face aux élites boboisées et internationalistes. Cette « pensée », exprimée notamment par Éric Zemmour et consorts, est devenue la vraie « pensée unique ».Tout faux ! On a beaucoup voté ces derniers temps, et ce n’est pas l’extrême-droite ou le repli sur soi qui l’emporte. Le Portugal ? La gauche garde le pouvoir. L’Italie ? L’ancien ministre de l’Intérieur, Matteo Salvini, le leader de l’extrême-droite, n’est plus ministre. Il reste grande gueule, mais semble avoir perdu son pari : provoquer des élections anticipées où il aurait raflé la mise. L’Autriche ? L’extrême-droite n’est plus au gouvernement, et a perdu près de la moitié de ses votes aux dernières législatives. La Hongrie ? Depuis 10 ans, c’était une sorte de vitrine de l’extrême-droite notamment en France : Mais le premier ministre Viktor Orban vient de prendre sa première veste électorale : L’opposition emporte les mairies de Budapest et des principales grandes villes du pays. En Pologne le très conservateur PIS garde le pouvoir, mais avec moins de succès qu’il l’aurait voulu. Et si l’on regarde worldwide, en Turquie, Erdogan a lui aussi perdu les principales villes du pays, ce qui explique sans doute qu’il se lance aujourd’hui dans une surenchère nationaliste contre les kurdes. Et aux États-Unis, n’oublions pas que Trump avait gagné avec 3 millions de voix de moins que la démocrate Hillary Clinton. Pas sûr que même en flattant son électorat, il puisse être réélu.Confrontés à des mutations qui vont très vite, peut-être trop vite, les peuples peuvent éventuellement être tentés par les sirènes de l’extrême-droite. Mais cela ne dure jamais longtemps. Car finalement après un mouvement d’humeur, nous sommes raisonnables, non ?