Le gouvernement poursuit sa politique budgétaire et fiscale injuste

Publié le 19 octobre 2019 par Letombe

Avec ce projet de loi de finances pour 2020débattu cette semaine dans l'hémicycle, le gouvernement souhaite ouvrir "l'acte II" du quinquennat, après les sérieux rappels à la raison que les Français ont infligé il y a un an au Président de la République à travers le mouvement des gilets jaunes

Mais s'agit-il d'intentions bien réelles ou bien d'un acte de communication ? A la lecture des documents budgétaires, il n'y a aucun "d'acte II" du quinquennat car le gouvernement ne change malheureusement pas de politique budgétaire et fiscale.
Or, à la moitié du quinquennat et après l'exécution de deux budgets votés par cette majorité, on peut mesurer les conséquences des décisions prises par ce gouvernementet constater l'échec de sa politique, notamment sur le plan social.
Illustration avec quelques chiffres :

  • Le gouvernement a pris trois décisions qui ont eu des conséquences pour lui. Au mois d'août 2017, le gouvernement lui a fait perdre 5 euros, puis a décidé de ne pas revaloriser les APL une première fois en janvier 2018, puis une seconde fois au mois de janvier 2019.Prenons le cas d'un étudiant qui percevait, jusqu'au mois de juin 2017, 250 euros d'aide personnalisée au logement (APL) par mois. Au total, ces décisions lui ont fait perdre, en cumulé, 220 euros de pouvoir d'achat depuis le 1er septembre 2017.
  • c'est-à-dire les célibataires dont le revenu est inférieur à 1 217 euros par mois, et les ménages qui gagnent moins de 2 294 euros mensuels. Ces 22 millions de Français ne verront pas - par définition - la couleur de la baisse de l'impôt sur le revenu !Maintenant, prenons le cas des 22 millions de Français qui ne paient pas l'impôt sur le revenu, Ils ne bénéficieront pas d'un seul euro de pouvoir d'achat supplémentaire ! Au contraire,en sous-revalorisant certaines allocations à hauteur de 0,3 % - prime d'activité, rente versée à la suite d'un accident du travail ou d'une maladie professionnelle, allocation aux adultes handicapés, allocation logement par exemple - alors que ce budget est construit sur une hypothèse d'inflation de 1,2 %,le gouvernement baisse leur pouvoir d'achat !
  • En 2018, près de 8 millions d'entre eux ont perdu en moyenne 600 euros de pouvoir d'achat en un an. En 2019, le gouvernement a un peu rectifié la tendance, sous la pression des gilets jaunes, mais les 10 millions de retraités percevant moins de 2 000 euros de revenu par mois ont tout de même perdu en moyenne 230 euros de pouvoir d'achat, en raison de la non-revalorisation des pensions. EtPrenons enfin le cas des retraités. pour les 4,2 millions dont le revenu est supérieur à 2 000 euros par mois la perte de pouvoir d'achat sera autour de 800 euros par an !

Nous espérons cette année que le gouvernement et sa majorité nous écouteront un petit peu quand on les alertera sur l'injustice leur politique ! L'année dernière, beaucoup de ce nous vous avions dit lors du débat budgétaire, nous l'avons entendu par la suite dans la bouche des gilets jaunes !