Journapalm 110

Par Gui10sto
Avachi sur le sol irrégulier, il sent le contact froid des pavés disjoints sur sa peau meurtrie. Depuis quarante-huit heures, son dos est un champ de labours, son corps la palette de trois artistes de la déglingue. Il ne s’intéresse plus à ses hématomes, il attend juste qu’on lui dise que c’est terminé. Alors, chaque fois que la porte de sa geôle s’ouvre et que derrière ses paupières enflées il devine la silhouette d’un des tortionnaires, il espère. C'est tout ce qu'il lui reste.