Sommet du G5 à Niamey après l’attaque djihadiste ayant fait 71 morts au Niger

Publié le 16 décembre 2019 par Enjeux.info @enjeuxinfo

La capitale nigérienne Niamey a accueilli hier dimanche un sommet extraordinaire des dirigeants des cinq pays membres de la force G5 Sahel, décidé après l'offensive meurtrière lancée par des djihadistes contre une base militaire nigérienne à Inates, dans l'ouest du pays, qui a coûté la vie à 71 soldats nigériens.

Initialement prévu à Ouagadougou, le sommet à été relocalisé à Niamey en signe de solidarité avec ce pays. Ce sommet extraordinaire a réuni autour du président hôte, le nigérien Mahamadou Issoufou, les présidents, malien Ibrahim Boubacar Keïta, tchadien Idriss Déby Itno, burkinabé Roch Marc Christian Kaboré et mauritanien Mohamed Ould Cheikh el Ghazouani.

Le sommet a démarré au Palais des Congrès de Niamey à huis clos autour d'un ordre du jour gardé confidentiel. Rien n'a filtré sur les sujets qui seront abordés par les cinq chefs d'Etat, mais il paraît évidemment qu'ils tourneront autour de la question de sécurité et de la lutte contre les groupes terroristes.

Ces six derniers mois ont été les plus meurtriers pour le Sahel depuis 2012. Les Maliens ont perdu plus de 140 soldats et les Burkinabès plus d'une quarantaine. La dernière attaque en date, encore toute fraîche dans les mémoires est celle d'Inates à la frontière malienne qui a fait 71 victimes parmi les soldats nigériens. Cette attaque, la plus meurtrière de l'histoire du Niger, a été revendiquée par le groupe Etat islamique.

Lancée en 2015 et réactivée en 2017, la Force militaire conjointe du G5 Sahel devait compter 5.000 hommes pour lutter contre les djihadistes, mais elle peine encore à ce jour à monter en puissance. Dans le même temps, tout le Sahel, en particulier le Mali, le Niger et le Burkina Faso, est visé par des attaques djihadistes de plus en plus fréquentes et meurtrières.

Cette situation a incité les populations des pays les plus ciblés par ces attaques, a contester la présence des forces étrangères, en particulier les 4.500 militaires français de la force antiterroriste Barkhane, pour avoir échoué à neutraliser les groupes terroristes.