Les Damoiselles de Castel Dark : Tome 1 Le destin des Cœurs perdus par J.C. Staignier

Par Ettoitulisquoi @ettoitulisquoi

Bonjour mes dévoreuses et dévoreurs,

Je reviens avec une chronique commandée par la pétillante J.C. Staignier. Chronique que vous auriez dû voir apparaître au mois d’octobre… et oui nous sommes en décembre…hum hum.

Si vous vous demandez pourquoi je mets autant à écrire et poster des chroniques, ce n’est pas par négligence, ni manque d’envie mais simplement par manque de temps et aussi pour une autre raison qui me paraît tout aussi importante, que je vais prendre le temps de vous exposer ici.

Lorsque j’ai décidé de créer le blog, mon but premier était de partager mes lectures et surtout donner potentiellement envie à d’autres personnes de les lire. Ce but, je le poursuis toujours. Toutefois, écrire une chronique (et ce n’est que mon humble avis) demande du temps et de la concentration. Je ne vais pas simplement écrire : ah ouais j’ai bien aimé ou non ce n’était pas bien du tout sans donner aucune sorte d’explication.

Je soigne ce que je fais, je soigne mes chroniques. Les auteur(e)s se sont investis dans l’écriture de leur histoire, le moins que je puisse faire est de leur proposer une chronique propre et réfléchie, du moins je m’y efforce. Je ne vois pas comment mon blog pourrait être crédible si je pondais trois phrases ou critiquais un roman avec simplement une à cinq étoiles.

Voilà.

Maintenant, revenons aux affaires.

J’ai donc lu Les Damoiselles de Castel Dark et c’est un sans faute pour ce premier roman de J.C Staignier.

Pitch de départ :

Angleterre, 1390.

Par ordre du roi, les trois filles aînées du comte Clayton de Percival se rendent à Hill House pour rencontrer le duc de Templeton. Lorsque les portes du château se referment sur Mary, Jane et Ilyana, elles ignorent que leur destinée vient de basculer.

À Castel Dark, le domaine familial, Aelis, la benjamine au caractère rebelle tente de s’imposer dans une société où les hommes dominent.

Entre l’amour, la passion et la haine, les damoiselles de Castel Dark trouveront-elles le courage d’affronter leur avenir ?

Détails techniques :

Auteur : J.C. Staignier

Éditeur : Something Else Editions

364 pages

Prix : 16,99 € en broché ou 4,99 € en ebook

Vous pouvez l’acheter ici et .

Ma note : 18/20

Mon avis : Quand j’ai commencé la lecture de ce roman, je ne savais pas trop à quoi m’attendre, tout en le sachant mais sans vraiment le savoir. J’avais lu qu’il y avait « des morts, beaucoup de sang, de la violence », etc.

Bon, vous me connaissez à présent, et dans le cas contraire, je précise que je suis la fille qui vit dans un château de briques roses pailletées, avec un diadème serti de diamants Swarovski délicatement posé sur ma chevelure, dans une robe digne de Sissi avec laquelle tu ne peux certes jamais t’asseoir, mais à défaut tu peux tournoyer.

J’avais donc une légère appréhension, vais-je apprécier ce roman que d’autres ont décrit comme les mille et une façons d’assassiner des gens au XIVème siècle ?

Il s’est avéré qu’après avoir lu à peine une page, j’ai su qu’à défaut d’aimer l’histoire, j’allais aimer la plume !

Au final, j’ai eu droit au super combo : histoire impeccable, écriture et style impeccables, couverture sublime !!!

Nous sommes dans une saga familiale, nous suivons la famille de Percival qui vit paisiblement à Castel Dark. Retenez bien ce mot « paisiblement » parce que passés les 10% du livre, plus rien ne sera JAMAIS paisible. L’auteure a simplement décidé de jouer au ping-pong avec votre cœur, et les coups vont de plus en vite et sont de plus en plus forts. Vous avez, une fois passé la moitié de l’histoire, la sensation d’être dans une confortable accalmie, mais ce n’est qu’une supercherie.

Mon petit cœur marshmallow avait revêtu son casque, son armure et son bouclier prêt à parer le prochain coup, à encaisser la prochaine mort d’un personnage auquel j’avais fait l’erreur de m’attacher. Et puis, vers les 3/4 tout allait bien, vraiment bien. J’ai donc libéré mon cœur marshmallow de son casque lourd et là J.C. Staignier en a lâchement profité pour le faire griller sur le bûcher du sadisme.

J’ai eu une profonde et sincère sympathie pour chaque membre de la famille de Percival et tout particulièrement pour Aelis et Ilyana, deux des filles de Clayton et Alix de Percival. Elles ont deux caractères diamétralement opposés, mais sont chacune à leur manière deux femmes fortes à une époque où les hommes exercent leurs scandaleuses prérogatives.

J’ai également été absolument et irrémédiablement convaincue par le personnage d’Emmet Kane, un héros, fort, ombrageux, et également dévoué, pour qui les règles de la chevalerie sont une bible.  Message pour J.C. : P***** Emmet !!! tu es sérieuse ??? J’ai envie de sortir des hashtags : #shameonyou

Vous allez également dans ce roman, tomber sur de vrais méchants, et quand je dis méchants je veux dire des fucking pourritures qui provoquent en vous des envies de meurtres. Vous allez enrager, vous allez vous crisper, vous allez avoir envie de vous intégrer à l’histoire pour intervenir et les laminer. Ce sentiment d’impuissance vous tient du début à la fin.

Alors, que se passe-t-il dans ce roman, allez-vous me dire, pour susciter autant d’émotions diverses et variées?

Un soir, Clayton et Alix de Percival vont recevoir la visite de deux messagers/chevaliers envoyés par Richard II. Ils viennent informer Clayton de Percival que le duc Arthur de Templeton, cousin du toi, souhaitent se marier et son choix va se porter sur une des trois filles aînées de Castel Dark. Mary, Jane et Ilyana vont donc devoir quitter le cocon familial pour aller parader telles des juments devant ledit Arthur de Templeton. Leur grand-père, William, va les accompagner dans ce long périple. Autant Jane et Mary sont excitées, autant Ilyana est sur la réserve car elle ne rêve que de preux chevaliers et de mariage d’amour.

Cette annonce par les deux messagers est un point de départ. Après cette étape, vous allez sursauter, bondir, vous enflammer, vous lamenter, souffrir, mourir mille fois, aimer, vous attendrir, et vous révolter.

Ce roman est un condensé de tous les sentiments que peut éprouver un être humain, sauf qu’au lieu de les vivre tout au long d’une vie, vous allez les enchainer en quelques heures.

Je salue également l’excellent travail de recherches de l’auteure qui m’a ramenée à l’époque où ma sœur écrivait son mémoire sur les damoiselles au Moyen-Age, c’est dire si je connais bien cette époque. Mais j’aime la version romancée du Moyen-Age pas les châtiments ! Hahaha !

Pour finir et reprendre les commentaires que j’ai pu voir sur divers sites, oui des gens meurent, oui certains passages sont cruels mais pas crus au point d’être insupportables. Pour comparer, j’ai lu Les Rois Maudits il y a longtemps, et aucun livre que j’ai lus depuis n’a atteint ce niveau en termes d’estomac retourné et de dégoût. Et puis on est en 1390 les gars, pensez-y ! A l’époque, vous n’étiez pas sûrs de revenir en un seul morceau en allant simplement acheter votre pain du jour.

Donc préparez votre cœur, et tout devrait bien se passer.

Quand vous aurez tourné la dernière page, rassurez-vous il y a un tome 2 et un tome 3 !!! Ouf !!!

J’espère vous avoir convaincu(e)s.

Ma chère J.C. Staignier, j’ai passé 3 heures à l’écriture de cette superbe chronique, disons-le, avions-nous évoqué mon tarif horaire ?

Bonne lecture !

Lucie