C'est étrangement intéressant.
Jean Charest, vraiment? Charest Jean?
Aux États-Unis, les conservateurs, généralement presque tous républicains, sont en pleine crise d'identité. Leur président a beaucoup dénaturé le parti. Le parti républicain des États-Unis a maintenant un petit côté Vogon.
Quoi?
Vous ne connaissez pas les Vogons?
Les Vogons sont une créature extraterrestre connue comme stupide et sans coeur, partisane de la mauvaise poésie, classée comme la troisième pire exécrabilité dans tout l'univers selon le guide du routard intergalactique de la galaxie. Ils ne vivent que pour l'administration et ne font rien sans un ordre écrit, contresigné en trois exemplaires. Ils sont aussi les pires tireurs au fusil, pires que les Stormtroopers, ce qui n'est pas dire. Ils sont si vils qu'ils détruisent la planète terre. Lisez Douglas Adams pour en savoir plus sur cette race.
La parti républicain des États-Unis a, de nos jours, assez peu à voir avec le parti de Good Ol' Abe Lincoln, le même qui disait que si l'esclavagisme n'était pas le mal, rien ne l'était. Celui au pouvoir en ce moment ne cache même pas son racisme.
On est LOIN de ça.
Les Républicains des États-Unis sont si déséquilibrés par l'ogre qui secoue leur pommier qu'ils sont prêts à le sauver simplement pour rester au pouvoir.
Les Conservateurs du Canada sont un peu dans le même désordre des idées.
C'est pas la première fois qu'ils sont confus, ils se sont appelés, de manière tout à fait oxymore, de 1942 à 2003, le parti Progressiste-Conservateur.
Ou si vous préférez, le parti Obscure Clarté, Nuit Ensoleillée, Haine Cordiale ou Surprise Attendue.
Avec Andrew Scheer à la barre, ils n'étaient QUE partisanerie. C'est la raison pour laquelle, même une cloche comme Maxime Bernier, ne pouvait supporter la musique jouée dans le vestiaire. Il a choisi d'aller jouer dans une nouvelle église. Sans réaliser que nos églises sont désormais désertes.
Drew a été drabe. Il a surtout été lui-même. Et ce lui-même était insupportable. Ne serais-ce que dans sa position dinosauresque anti-choix. Nos leaders de 2020, et plus, DOIVENT respecter les Femmes. Nos leaders DOIVENT reconnaître les homosexuels comme des égaux.
Sinon, changez de planète, Vogons!
Le changement de chef reste cruel. Scheer, son parti, est celui qui a reçu le plus de votes partout au pays lors des dernières élections. Les 6,15 millions de votes en sa faveur sont même le meilleur résultat de l'histoire du parti, derrière Brian Mulroney qui en avait récolté 6,2 millions en 1984. Mais ces résultats ont davantage été des votes anti Justin plutôt que des votes pro-Drew. Des votes...partisans. Tout l'Ouest du pays a voté CONTRE Trudeau, pas POUR Scheer.
Les candidats ont jusqu'à la fin mars pour investir 200 000$ non remboursable, mais jusqu'à la fin février (le 27) pour se porter candidat.
Si la division est totale au Canada entre Est & Ouest, le clivage au sein du parti, entre progressiste et conservateurs est aussi important.
Au moment d'écrire ceci, Peter MacKay s'est virtuellement porté candidat. Jean Charest, crapule sans scrupule, en a très très envie aussi, mais le nouveau réglement exige que vous ne soyez pas sous enquête criminelle. Charest est absolument sous enquête dans le dossier Machurer. Ce qui ne pourrait que déchiqueter, justement, sa carrière hors et in Québec. Stephen Harper a démissionné de son poste au Conservative Fund Board pour aider MacKay et bloquer le Québécois.
Marilyn Gladu est plutôt saine. Elle a été critique de la santé dans l'opposition, elle a présidé un regroupement veillant sur la dignité des Femmes avec Rona Ambrose, elle est actuellement critique officielle de l'opposition sur les questions de sciences. Elle est tout sauf partisane, travaillant avec les membres des partis rivaux, très souvent et dans l'harmonie.Elle s'est déclarée aussi dans la course.
Pierre Poilièvre, malgré son nom et sa facilité à parler français, est franco-saskatchewinois. Plusieurs l'espèrent, mais il n'a rien déclaré non plus.
Le titre de ma chronique?
Un anagramme, parfois approprié, de conservateur.
Et deux mots qui me viennent souvent en tête quand je pense à Jean Charest.