Critiques Séries : Briarpatch. Saison 1. Pilot.

Publié le 07 février 2020 par Delromainzika @cabreakingnews

Briarpatch // Saison 1. Episode 1. Pilot. 

USA Network continue de développer des séries originales qui changent un peu de ce que l’on a pour habitude de voir. Dans Briarpatch, nous suivons Rosario Dawson sous les traits d’Allegra, une enquêtrice intraitable dans une ambiance neo-noir du sud des Etats-Unis. Il fait beau, il fait chaud et tout est fait pour que l’ambiance soit tout de suite différente de ce que l’on a pour habitude de voir. C’est Andy Greenwald (Legion, Rockville CA) qui s’est mis à l’écriture de ce qui est pour moi suffisamment original pour donner envie de revenir. Disons que c’est l’ambiance et l’héroïne qui font tout le travail alors que la série lorgne forcément du côté des frères Coen et de Fargo sur bien des points sans en être à la hauteur pour autant. La galerie de personnages tous plus farfelus les uns que les autres donnent à la série un charme particulier et une légèreté appréciable.

Cette série a tout de même l’intelligence de parvenir à infuser des éléments neo-noir avec un brin de comédie pulp sur les bords qui fait du bien. Le soleil texan est lui aussi l’occasion de réchauffer un peu les téléspectateurs en ces périodes hivernales. On retrouve aussi dans Briarpatch une probable envie de la part de USA Network de revenir à ces séries ensoleillées qui se concentrent plus sur les personnages que sur les cas qu’ils traitent (Burn Notice, Royal Pains, etc.).

Allegra est une enquêtrice aussi douée que tenace qui officie à Washington pour un jeune et ambitieux Sénateur. Lorsque sa petite soeur, détective à la Criminelle, est tuée dans une voiture piégée, Allegra retourne chez elle au Texas, dans sa petite ville natale corrompue...

Visuellement, Ana Lily Amirpour donne à la série un charme proche de ce qu’elle a déjà fait sur le grand écran (The Bad Batch notamment), ce qui permet aussi à Briarpatch d’avoir un style bien à elle qui en ferait presque une meilleure série estivale qu’hivernale. La relation entre les personnages est elle aussi mise en avant, notamment entre Allegra et Jake Spivey (incarné par Jay R. Ferguson, vu dans Mad Men), un ami d’enfance qui a rejoint d’armée et s’est retrouvé à gagner des millions dans la vente d’armes. Mais Briarpatch a encore du mal à dévoiler tout ce qu’elle veut dévoiler alors qu’elle cherche un peu trop à être plus profonde qu’elle n’en a réellement besoin. Car elle n’arrive pas à réellement approfondir son récit et même si certains moments de ce premier épisode tente de plonger l’héroïne intelligemment dans les us et coutumes du coin, il manque peut-être quelque chose en plus aux personnages pour rendre la série indispensable. Mais le casting est le bon et quelques idées inspirées donnent à Briarpatch l’occasion de faire une proposition différente dans les séries d’enquêtes et c’est rassurant donc je demande à voir ce que la suite peut proposer.

Note : 5/10. En bref, un premier épisode encourageant qui vaut surtout pour le talent de Rosario Dawson.