Better Call Saul // Saison 5. Episode 2. 50% Off.
Une nouvelle fois, Better Call Saul aime accélérer les choses, que cela soit autour de Saul/Jimmy que des trafics de drogue alentours. Le cold-open est sacrément amusant, alors que Saul propose à de potentiels clients une réduction de 50% sur leurs frais de justice pendant une semaine. Deux débiles comme Better Call Saul aime en présenter vont alors utiliser ces 50% de réduction pour faire toutes les conneries possibles et imaginables. Et ces deux là seront une sorte de running gag tout au long de l’épisode, gage de la partie humoristique de la série. L’univers de Vince Gilligan a souvent eu un côté cartoonesque et que cela soit Breaking Bad ou Better Call Saul, les deux séries ont eu leurs lots de personnages du genre.
Quoi qu’il en soit, Jimmy McGill est maintenant devenu Saul Goodman dans tout ce qu’il entreprend et pas seulement d’un point de vue judiciaire. De plus, il semble plus heureux que jamais avec ce nouveau nom qui l’éloigne aussi de toutes les histoires qu’il y a eu par le passé avec son frère notamment. Peut-être est-ce justement pour cela qu’il va mieux, car sans la pression il est différent. C’est une façon pour lui de faire en sorte que tous ceux qui n’ont jamais cru en lui (Chuck et Howard les premiers) puissent enfin voir ce dont il est capable. Si Jimmy a réussi à faire quelque chose durant les saisons précédentes c’est faire en sorte que tous ses problèmes soient aussi ceux des autres ou de quelqu’un d’autre. Ses petites combines ne vont pas spécialement être les plus légales pour défendre ses clients mais ce n’est pas comme s’il n’avait pas déjà fait ça, dans le passé et dans le futur (dans Breaking Bad en l’occurence).
Et tout cela a des conséquences sur sa relation avec Kim. Les deux n’ont pas la même façon de pratiquer la loi et Kim semble petit à petit s’éloigner de Saul alors qu’au fond, ce n’est que les erreurs de Saul qui créent cet éloignement. La série ajoute à l’épisode le retour de Nacho qui se retrouve le cul entre deux chaises. D’un côté il doit continuer avec les Salamanca, mais d’un autre côté informer Gus s’il ne veut pas que son père passe l’arme à gauche. La façon dont la série tire la corde autour de Nacho me fascine et donne un point de vue différent de tout ce que l’on a pu voir précédemment dans Breaking Bad ou Better Call Saul. Nacho a toujours été un pion et cela continue d’être une bonne chose pour faire évoluer les aventures de Gus et cie en parallèle des aventures de Saul.
Pour ce qui est de Mike, il n’est pas vraiment à sa place dans le boulot que Fring lui a offert, ce qui dans un sens n’est pas très étonnant. Mike a toujours aimé être sur le terrain, pas attendre dans l’ombre que quelque chose se passe. C’est ce qui rend aussi ce personnage si fascinant et que la série continue de l’exploiter de façon judicieuse.
Note : 9/10. En bref, brillant une fois de plus.