(Carte blanche) à Claude Minière : La publicité est impayable

Par Florence Trocmé

La publicité est impayable

En janvier 2016, Guillaume Basquin publiait (L)IVRE DE PAPIER, ouvrage spiralant, plein d’inventions.  La réception en fut discrète.  Aujourd’hui les éditions de L’Observatoire mettent sur le marché L’IVRE DE MOTS, de Stéphane De Groodt.  Le titre est bien moins bon que celui de Basquin, plus flatteur aussi (on suppose que « l’ivre » est De Groodt soi-même). Mais les éditeurs ont un argument de poids : le livre se trouverait « Dans la liste des meilleures ventes depuis sa sortie » (sic).  Et donc, on oublie tout, on est ivre depuis la sortie.  Or, avec l’amour des mots il s’agit plutôt d’entrer, d’intervenir contre l’écran publicitaire qui veut placer la poésie dans le carré du convivial, du consensuel, …de l’amuseur public.

Claude Minière