Exposition “En d’infimes battements de cils” – Bram 2020

Publié le 29 février 2020 par Philippe Cadu

Du 8 mars au 04 avril 2020 - Vernissage à 11h30 au coeur de la "Salle de Réceptions"

www.essars.bram.fr

Dans le cadre de la Journée Internationale des droits des femmes, les Essarts, espace arts et cultures de Bram présenteront, à partir du 08 Mars 2020 les œuvres de quatre artistes réunies au sein d'une exposition intitulée "En d'infimes battements de cils" ...

ANNIE BUGNON

présente des sculptures qui rendent hommage au travail des brodeuses et dentellières d'antan. Leurs gestes, principalement assignés aux femmes, sont repris et détournés par l'artiste, qui collecte, lave, repasse, découd patiemment des pièces de tissus brodés laissées au rebut. Cette profusion de matières est alors triée, assemblée, réagencée minutieusement pour donner vie à ses sculptures inspirés de récits mythologiques et moyenâgeux tels que ceux de Pyrène ou Lilith.

KARINE LHÉMON

revisite aussi des figures féminines issues de la mythologie gréco-romaine et du christianisme. Sa série photographique "Nora, aux mille et un visages" réifie les récits de femmes victorieuses, enracinées dans des corps glorieux. À l'image des triptyques "Dryade et Vénus", Nora revêt les attributs de femmes libres et altières, dans lesquels son corps se fond dans "l'arbre des Hespérides", ou sort de l'écume des flots, renouant des liens sauvages avec les forces de la nature.

Utilisant le médium photographique, LOUVE DANS LES ÉTOILES nourrit son travail de visions poétiques, représentées par des surimpressions, fragmentations et décompositions filmiques. Elle présente une série de mosaïques "La femme-aigle" qui déroule les facettes d'une puissance, d'une résistance, d'une rébellion des femmes à toutes les formes de domination et de répression. Elle renvoie à l'ambiguïté de l'animalité, surplombe et surpasse, tenace. Engendre et transcende. Rapace.

Enfin à travers l'installation de REBECCA YOUNG

"Matrice, une chambre à soi", un corps de femme dénudé apparaît tel un îlot flottant en apesanteur sur le plafond du lieu d'exposition. Composée de photographies prises dans une camera obscura (dispositif évoquant à la fois le lieu de l'origine et caverne platonicienne, symbole des données de nos sens et de leurs idées reçues) l'œuvre est témoin du besoin, en particulier pour une femme, de cultiver un lieu de libre introspection et d'intime énergie créatrice. Par un habile brouillage de repères, le corps se dissout en figure iconique, voire quasi sculpturale qui invite le spectateur à inventer son propre récit, entre fiction onirique et réalité.

Aux Essar[t]s, espace arts et cultures - avenue Georges Clemenceau - 11150 Bram . Tel : 04.68.24.40.66
ouvert au public du mercredi au dimanche, de 14h à 18h