Tout le charme tient dans la légèreté des touches réalistes pour peindre un quotidien dont la grisaille ne parvient pas à asphyxier un certain bonheur de vivre, où une dose de fatalisme s'éclaire aux vers des poètes classiques (cités sans aucune pédanterie), où l'omniprésence de la nourriture et des saveurs traduit un appétit de vivre joyeusement chinois, où l'absurde ébranle le mur de plomb d'un système totalitaire. Tous ces petits riens allusifs, mieux que de grands discours, tracent un portrait des plus sensibles de la Chine urbaine d'aujourd'hui.