#2020RacontePasTaVie - jour 67, l'album du samedi : Tendresses et Rage de Moshe Leiser, Ami Flammer et Gérard Barreaux

Publié le 07 mars 2020 par Aymeric


Je ne sais plus si je vous en ai déjà parlé mais la musique occupe quelque place dans ma vie. A l'intérieur de cette place trônent en majesté une cinquantaine d'albums. Et parmi ceux-ci, Tendresses et Rage de Moshe Leiser, Ami Flammer et Gérard Barreaux.

Merci à toi bibliothécaire anonyme de la médiathèque alors nommée Beaugrenelle aujourd’hui Andrée Chedid sise au 36 rue Emeriau, 75015 Paris.
Merci d’avoir, ce mois de juin de l’année 2008, mis en évidence, agrémenté d’un sticker « coup de cœur » le disque susnommé.

Merci de m’avoir, par ce conseil avisé placé sous mon nez, forcé à dépasser mes préjugés sur la collection Ocora Radio France. J’associais cette collection, dans mon esprit, à de la pure musique d’ethnologue, faite davantage pour être étudiée qu’appréciée, austère et même un peu angoissante à la manière des documentaires qui concluaient jadis la diffusion des Mystérieuses Cités d'or.

Merci d’avoir fait entrer dans ma maison et mes enceintes cette splendide collection de chansons yiddish animées par un violoniste classique (de Bach à Cage) et compositeur de musiques de film – Ami Flammer – un accordéoniste agile et sobre, accompagnateur de chanteurs et de bals – Gérard Barreaux – et, à la guitare et au chant, un metteur en scène belge – Moshe Leiser – ayant fait ses armes vocales dans la chorale de la synagogue d’Anvers et étant, de par sa culture scénique, travaillé par l’idée de juste interprétation.

Merci de m’avoir donné l’occasion quand j’ai la vodka sentimentale d’y ajouter avec les chansons de Tendresses et rage (et celles de Yankele, l’album suivant des trois comparses, acquis dans la quasi-foulée) de la tristesse belle et poignante comme de l’enthousiasme à bras levés et balancés (mais où la tristesse pointe encore, le rendant ainsi plus intense).

Mes voisins, par contre, ne te remercient pas, je suppose, les nombreuses fois où j’entonne la chanson Az der Rebe – sous la douche principalement mais aussi ailleurs – à pleins poumons gonflés par la joie hassidique.

Und als der Rebbe singt / Und als der Rebbe singt / Singen alle Chassidim / Singen alle Chassidim / Lalalalaaa, lalalalaaa / Singen alle Chassidim.
Et quand chante le Rebbe / Et quand chante le Rebbe / Tous les hassidim chantent / Lalalalaaa, lalalalaaa / Tous les hassidim chantent.

Je vous ai déjà parlé du fait que je me mettais – enfin, mollo, à mon rythme, celui d’un plan quinquennal au moins – au yiddish ?
Il faudra que je vous en parle mais le temps presse et votre patience s’use.