Kim Kototamalune, Paris

Publié le 09 mars 2020 par Doudonleblog

D’abord, quelques titres de cette artiste! Pour vous amener en douceur à son univers: « L’élan des songes », « l’odeur de la lune », « portrait de l’absent », « bourgeon d’ancêtre », « pépite de souffle »…

Elle s’appelle Kim Kototamalune. Elle est vietnamienne. Elle a travaillé le textile et maintenant elle sculpte le verre. Elle en fait de la dentelle, de la broderie, des résilles, des épidermes, des membranes, des réseaux… Sans dessin préalable, sans matrice, elle chauffe, file et soude jusqu’à la forme voulue.

Et apparaît « l’invisible dans le visible », dit-elle. Et se révèle « un entre-deux », cet espace dans lequel « tous les possibles ont droit d’exister et de se concrétiser », dit-elle encore. Et elle parle de vide, d’absence, de passage d’un état à un autre, d’un ailleurs en soi, d’un langage silencieux… Elle fait le lien avec les neurosciences, la physique quantique, le Tao …

Comment dire notre ressenti après cela!?

Ces volumes cristallins, aux allures de bijoux ou de mobiliers luxueux, nous troublent. C’est certain. Comme s’ils arrivaient de l’origine du monde. Comme s’ils nous donnaient l’image de ce qu’on ne connaît pas. Comme s’ils nous montraient l’intérieur de notre corps. Comme s’ils rendaient palpables les choses de l’esprit. Comme s’ils dévoilaient les âmes…

J’ai vu exposé son travail à la Galerie parisienne Da-End, espace merveilleusement sombre et ancien (expo terminée depuis le 7 mars). Grâce à des éclairages calculés, les pièces de Kim Kototamalune nous faisaient presque entrer en méditation… Des organes grand format, posés là, au sol… Des petits organismes blottis à l’intérieur… Un cortège de tubulures, burettes, éprouvettes, ampoules (du moins c’est la référence qui m’est venue) posées sur un chemin de terre, tel un laboratoire de démiurge … Un œuf géant… Un végétal en pleine métamorphose…

L’artiste nous a dit que son projet en cours est une forêt de verre….. A suivre.

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