Fiction, la vraie vie ou le dragon culturiste

Publié le 25 mars 2020 par Desfraises


Et hop une petite liste à ma façon de choses faites, lues, vues ou entendues.
- Commencé à écrire à la main les attestations de déplacement dérogatoire qui vont servir à soulager les besoins de la petite Kimberley. 382 mots (sans compter les nom, prénom, adresse, ville, date, heure, signature) pour chaque sortie que multiplie, par exemple, 2 (besoins du matin et du soir), par 7 par 4 semaines restantes de confinement estimé = 21 392 mots. On me chuchote dans l'oreillette qu'il me suffit de recopier uniquement les raisons utiles. Ouf.
- Partagé les âneries du jour via Telegram, Whatsapp, Twitter.
- Contemplé l'arbre de Judée qui offre aux habitants du pâté d'immeubles l'avoisinant un feu d'artifice rose pourpre vif.
- Fini la lecture de La Vraie Vie d'Adeline Dieudonné, aux éditions L'Iconoclaste. Roman initiatique que je ne suis pas prêt d'oublier, tant par la terrible histoire qu'il raconte que par la plume acide, drôle, percutante. Fiction. Et je songe à la réalité de toutes ces femmes et ces enfants mal accompagnés, pour qui le confinement est synonyme de peur au ventre, de violences.
- Pratiqué de la poterie en enchaînant des squats (un des nombreux exercices de fitness que propose Ring Fit Adventure de Nintendo).
- Combattu un dragon culturiste, pulvérisé des caisses au canon à air.
- Lu et partagé le billet frappé au coin du bon sens de Zette sur le télétravail.
- Inspiré un peu Élodie dans son billet Confinement, épisode 6, la colère.
- Me suis étonné de l'emploi de "exode rural" par le Secrétaire d'État chargé aux transports à propos des gens qui ont quitté la ville pour se mettre au vert. Une âme charitable peut expliquer à Jean-Baptiste Djebarri qu'exode rural signifie l'inverse ?
- Découvert le mot grelinette. L'Outil, inventé par André Grelin, permet à ma mère de soulever la terre sans effort. Le motoculteur reste pour le moment confiné dans l'abri de jardin.
- Papoté (de loin) avec Joëlle et Joseph, mes épiciers préférés.
- Appris le prénom des caissières de la supérette en bas de l'immeuble : Lilith, Gisèle, Fetta.
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Le journal de bord dans sa continuité → Journal tendre d'un confiné