The Cape, un one-shot pas inoubliable mais qui fait le job ;p

Publié le 29 mars 2020 par Desmondagreen @DesmondGreen6

Après Tales From The Dark Side et surtout Locke & Keys de Joe Hill, j'ai réussi à trouver The Cape inspiré d'une nouvelle de Hill. Cela m'intéressait de découvrir cette petite histoire, et je ne suis pas mécontent.

A l'âge de 8 ans, Eric a l'habitude de jouer avec son grand frère Nicky au super héros. Eric porte une cape bleu cousu par sa mère et portant l'écusson des marines de son père disparu. Convaincu d'avoir des super pouvoirs lorsqu'il la porte, il ne la quitte presque jamais. Un jour, il fait une très mauvaise chute d'un arbre, et lorsqu'il se réveille à l'hôpital, sa mère lui dit s'être débarrassé de la cape. Eric ne se remettra pas de cette perte. Toute sa vie va semblait s'effondrer, ressentant qu'une partie de lui-même est manquante. Jusqu'au jour où il va retrouver cette fameuse cape dans le sous sol de la maison de sa mère. Récupérant ses pouvoirs qu'il avait perdu tant d'années, et que personne n'avait cru réels, il compte bien faire payer tout ceux qui ont doutés et l'on pris pour un raté.

One-shot, The Cape surprend. Abordant la thématique des super-héros, vu et revues de nombreuses fois dans bons nombres de comics, The Cape offre une perspective intéressante (bien entendu déjà vue aussi mais moins souvent), se questionnant sur les intentions que pourrait avoir un homme ordinaire à qui l'on donnerait des capacités sur-humaines. Malheureusement ses intentions sont loin d'être louables. Comme traumatisé par cette perte de la cape, Eric vit un cauchemars, un peu comme un drogué en manque, et le jour où il a sa dose en retrouvant sa cape tout dérape. Il part dans une attitude de psychopathe, et là, ça se lâche. C'est totalement jouissif, la petite copine, la mère, le frère. Tout le monde en prend pour son grade.

Donc dans l'ensemble c'est sympa. Il y a un petit aspect psychologie, traumatisme de l'enfance, de la perte d'un parent, de l'affection que l'on porte à une chose physique que l'on perd et qui servait à l'équilibre de notre vie... les thématiques sont nombreuses. Malheureusement, bien que le fait que tout aille vite au niveau de l'histoire, de l'action, ce qui est très agréable et nous scotch du début à la fin, c'est aussi un défaut qui ne permet pas d'aborder précisément les nombreux points effleurés. On se retrouve avec une histoire malheureusement trop légère. De plus, la thématique super-héros reste trop peu creusée. Les comics No-Hero ou encore Irrécupérable, respectivement one-shot et série courte, traite bien mieux de la psychologie de cet aspect là.

On finit face à une histoire menée tambour battante, qui se lâche mais pour ce qui est de la profondeur des personnages, des événements et du reste c'est quand même très très léger.

De l'autre côté, Zach Howard offre un dessin très sympa. Il est agréable et maitrisé du début à la fin. Les personnages sont biens détaillés, les expressions clairs et les décors pas trop mal fouillés. Après, j'ai quand même vu mieux, l'ensemble est très sombre et peu varié, mais d'un point de vu générale cela reste très agréable à lire.

Pour conclure, The Cape offre un très bon moment. De l'action, de la violence, des personnages intéressant, un héros/méchant bien tordu, un dessin qui fait du bien aux rétines. Toutefois, on regrettera l'aspect " trop court " de l'œuvre. Étant un one-shot, peu de choses sont développées, et on se retrouve davantage face à un comics bourrin qui défoule, qu'à un comics travaillant sur la psychologie du héros. L'histoire tout autant que les personnages sont peu creusés, voir juste survolés, donc on reste quand même bien sur sa faim pour ce qui est du scénario. Il n'en reste pas moins que The Cape nous scotch du début à la fin et mérite bien un bon 13/20.

The Cape est à lire sans hésiter, mais si vous pouvez attaquer Locke & Key avant c'est quand même largement au-dessus 😉

D.A.Green