Mon projet pro #1 : le Diplôme d'Etat d'Accompagnateur en Moyenne Montagne (AMM)

Par Fanny (trail&co)

Bonjour la petite tribu Trail&CO ! Aujourd'hui, un petit article pour vous présenter les débuts de mon nouveau projet professionnel ! Je vais vous parler du métier passion que j'envisage, les réflexions que j'ai eues sur ma reconversion professionnelle et les futurs objectifs à atteindre pour y arriver. J'espère que ça vous plaira, que ça vous parlera (je sais que certains d'entre vous vivent aussi des situations difficiles au travail), et que ça vous inspirera. Le premier article d'une longue série (si je réussis du moins !) car je compte bien vous emmener avec moi à travers ce projet de folie, le projet d'une vie. Le projet de ma vie.
-  U N E   C A D R E   E N   B U R N O U T  -
Si vous ne le savez pas, j'ai fait de longues études (jusqu'au doctorat). J'ai beaucoup aimé mes études, ça a été dur parfois, j'ai pleuré aussi, parfois, j'ai tout donné, souvent, mais j'y suis arrivée. Ça m'a rendu fière, ça a rendu fière ma famille, et ça, ça comptait beaucoup pour moi. Par ailleurs, je ne me suis jamais posée la question du salariat ou de l'entrepreunariat. Le salariat bien sûr. Pour le confort, la sécurité, la simplicité. 
Après mes études, j'ai travaillé, dans des laboratoires d'abord. Et puis j'ai fini par décrocher un poste à responsabilités en 2017, je suis devenue directrice d'un établissement privé d'enseignement supérieur. Le genre de poste où tu as la responsabilité de plus de 500 étudiants, où tu manages une équipe de plus de 70 prof et pour t'aider dans ces missions, tu as seulement une équipe de 2 personnes.
Franchement, je me suis éclatée. Qu'est ce que ce fut dur, certes, mais j'ai aimé ce nouveau défi qui s'offrait à moi. Certains ont cru que c'était impossible, moi je l'ai fait. Mais j'y ai laissé beaucoup de choses. Des heures, des heures et des heures sup', des soirées et des week-ends à travailler, des discours d'entreprise qui ne me convenaient parfois pas, mais qu'il fallait bien clamer. Petit à petit, les missions se sont accumulées, les responsabilités aussi puisque j'avais de plus en plus de projets nationaux à ma charge. Et j'ai découvert le "côté sombre" de ma boîte. Ça ne me plaisait. J'en suis arrivée à un stade où je rentrais en pleurs chaque soir. Je ne voyais ma fille, arrivée entre temps, qu'une paire d'heures (et encore) le soir en tout et pour tout ! Le week-end, j'étais fatiguée (quand je ne travaillais pas), je ne pouvais pas poser mes congés et mes récup' quand je voulais. La goutte d'eau a été de retrouver un membre de mon équipe en pleurs un matin après le passage du PDG. J'ai remis ma lettre de démission quelques jours après.
Au moment de démissionner, je n'avais pas vraiment de pistes pour l'avenir, même si quelques écoles avaient pris contact avec moi. C'est un grand risque, que nous avons pris en famille, mais il était hors de question que j'y laisse ma santé. Je ne voulais pas que ma fille grandisse en voyant sa maman ainsi.
-  J ' A I   T E S T E   L ' I K I G A I  -
En premier lieu, il a fallu accuser le coup. Pas simple, ce poste m'a vidé de toute mon énergie, de mon positivisme, de mon enthousiasme. Il fallait tout de même rebondir. En commençant mes réflexions pour trouver un nouveau poste similaire, je me suis rendue compte que je n'avais aucune (mais alors aucune) motivation. J'ai eu deux entretiens. J'ai prié pour ne pas être sélectionnée ! Repartir dans la même routine, travailler pour la réussite d'un patron que je ne connais pas, je n'en avais pas envie. Alors que faire ?
C'est là que mon mari, une personne exceptionnelle, m'a simplement dit "fais ce que tu veux". Ok, ce que je veux. Oui, bonne question d'ailleurs, qu'est ce que je veux réellement faire ? C'est là que j'ai essayé de trouver... mon ikigai !
Non ce n'est pas une secte, mais une technique pour trouver sa raison d'être. Il s'agit plus précisément d'une philosophie de vie japonaise qui consiste à trouver un sens à notre vie, un équilibre, une raison de se lever le matin et d'être heureux d'accueillir chaque jour. Ça ne vous fait pas rêver ça ?
Un bloc notes, un crayon et hop il "suffit" de lister : ce que l'on aime, ce pour quoi on est doué, ce pour quoi on est ou pourrait être payé et ce dont le monde a besoin selon nous. Il faut néanmoins du temps. Car il faut que ça soit le plus complet possible. Je l'ai laissé sur ma table de nuit pendant quelques semaines et j'y notais ce qui me venait soit le soir soit le matin au réveil.
Ainsi, j'ai pu conclure que ce le poste que j'occupais auparavant n'était plus en concordance avec ce que je voulais faire de ma vie. A partir de là, je me suis dit, pourquoi pas changer de voie ? Changer de statut en quittant le salariat d'une part, pour travailler à mon compte et pas pour quelqu'un qui ne partage pas mes valeurs. Et changer de domaine d'activité pour un métier "passion".
Et ce métier "passion", si j'en parle ici, vous vous en doutez, c'est que ça concerne notre passion à tous : la montagne. Etrangement, c'est ce qui est ressorti de mon Ikigai...
-  U N  D E B U T  D E  P R O J E T  - Ce métier "passion", comme je l'appelle, il est indiqué dans le titre, c'est le métier d'accompagnateur en montagne. Un métier "passion" car pour l'exercer, il faut effectivement être passionné. Clairement, je ne me fais pas d'illusions, je connais les difficultés liées à cette profession. Les professionnels de ce secteur doivent avoir plusieurs cordes à leur arc car on ne vit pas, ou pas assez, de cette seule activité.
Dans mon cas, mon projet n'est bien évidemment pas encore défini. Il est trop tôt, je veux prendre le temps d'y réfléchir. Mais le point de départ sera le diplôme d'état d'accompagnateur moyenne montagne. Parce que c'est quelque chose que j'ai envie de faire depuis longtemps. Parce que j'ai envie de construire un projet professionnel autour des sports nature, autour de la montagne, autour du partage, de l'initiation, de l'aventure et de la protection de tout cet univers. Et d'avoir la légitimité de le faire.
Donc 1ère étape : le Diplôme d'Etat d'Accompagnateur en Moyenne Montagne.
Ensuite, ou du moins en parallèle, je vais tenter de développer mon projet. Comme dit plus haut, je ne souhaite pas (même si c'était possible) avoir pour seule activité l'accompagnement en randonnée / trail. De part mon parcours et mes expériences, j'ai de nombreuses compétences que je pense pouvoir utiliser dans ce cadre. J'ai pleins d'idées qu'il faut que je trie et que j'affûte. Je vous en dirai plus dans le prochain article à ce sujet !
-  A M M : Q U'E S T  C E  Q U E  C'E S T ?  -
Pour ceux qui ne connaissent pas le métier ou les modalités d'inscription, je vous ai concocté une petite vidéo ! Et si vous avez d'autres questions, posez-les en bas de cet article j'y répondrai dans les prochains articles.

Voilà, c'est tout pour aujourd'hui. Vous en savez plus sur ma reconversion et sur mon projet professionnel futur. Dans mon prochain article, je vous parlerai plus en détail de l'examen probatoire et de ma préparation pour le réussir ! N'hésitez pas à me laisser un commentaire si vous avez aimé, si vous avez des questions ou même si vous êtes AMM ou souhaitez le devenir. A très bientôt !
Sportivement, Fanny