Dans le cadre du club des 300 d'Allociné, blogueurs et membres actifs du site ont été invités à une nouvelle projection en avant première. Passer après le très bon Wall-E n'était pas aisé. "Ce soir évitez de vous faire sucer" dit l'affiche des Dents de la nuit , premier film de Vincent Lobelle et Stephen Cafiero. Une campagne promo assez vulgaire qui laisse présager un film dans la lignée de la série des Scary Movie. Dans la salle ,pendant la projection, les fous rires se comptent sur les doigts d'une main...Essai raté ?
La critique
Sam (Patrick Mille), Alice (Frédérique Bel) et Prune (Julie Fournier) sont trois jeunes squatteurs de soirée. Ils sont toujours à la recherche du bon plan, de la soirée VIP où open bar et DJ de folie rythmeront leurs folles nuit. Des profiteurs ? Des vampires ? Non , n'exagérons pas. Voilà qu'ils sont conviés à la soirée Médicis, une légende pour les clubbers. Un grand manoir, une ambiance du tonnerre , de l'alcool et de beaux jeunes gens à gogo. Mais alors que nos amis font la fête, ils ne se doutent pas que de l'autre côté du mirroir, leurs hôtes, une bande de vampires affamés, se réjouissent à l'idée de les manger tout cru. Lorsque la joyeuse bande va réaliser dans quel cauchemar elle s'est embarquée, il sera peut être trop tard ...
Générique assez classe, bande originale house branchouille, photographie assez lêchée : Les dents de la nuit intrigue. Et puis il y a ce casting où l'on retrouve le plus prometteur comme le pire du cinéma français (on ne dira pas qui appartient à quelle catégorie) : Patrick Mille, Frédérique Bel, Julien, Boisselier, Stéphane Freiss, Vincent Desagnat, Hélène de Fougerolles...Esthétiquement assez soigné (disons comparé aux films du genre , américains, souvent très pauvres formellement), cette parodie des films de vampires aimerait lorgner du côté de La cité de la Peur avec un zeste de Scary Movie. C'est plutôt de ce dernier que la farce se rapproche, plus les derniers épisodes que les premiers d'ailleurs. Avait-on vraiment besoin d'un film de ce type fait à la française (chaque année nous avons déjà des Super Héros movie et autres Spartatouille...) ? Dans sa première partie, Les dents de la nuit se plait à livrer un humour complètement potache, vulgaire et en même temps parfois très candide, digne d'une blague Carambar. C'est de l'humour pourri et ça fonctionne relativement bien , en ayant toute conscience de l'aspect 100% décérébré de la chose. Mais les choses se gâtent sérieusement dans la deuxième partie...
Passées les blagues sur les blondes et en dessous de la ceinture, l'intrigue à du mal à se développer. Survivront-ils face aux vilains vampires ? Le spectateur ne se pose pas trop la question, il n'y a pas de réels enjeux. Car les protagonistes sont des caricatures, car ils sont drôles parfois mais en tout cas pas assez attachant pour qu'on s'inquiète pour eux. On imagine bien que les réalisateurs auraient rêvé mêler humour et effroi. Ils parviennent à tirer quelques rires mais ne font jamais frissonner au final. Dans sa deuxième partie, Les dents de la nuit s'embourbe, se fait répétitif et mou . On décroche et on a l'impression d'être devant un mauvais film loué par hasard un jour de déprime au vidéo club. En voulant partir sur les chapeaux de roues , balancant des blagues dans presque toutes les scènes de la première partie, les réalisateurs et scénaristes ont essouflé leur potentiel comique. Si vous aimez l'humour zéro degré , vous passerez peut être un moment sympa mais attention, quand les lumières de la salle se rallumeront, tel un vampire le film pourrait disparaitre à jamais de votre mémoire.
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