Critiques Séries : Devils. Saison 1. Episodes 9 et 10 (season finale)

Publié le 10 juin 2020 par Delromainzika @cabreakingnews

Devils // Saison 1. Episodes 9 et 10.

SEASON FINALE

Je dois avouer que je n’ai pas été le plus emballé par Devils. J’ai mis un peu de temps à avoir l’envie de me plonger dans la fin de la saison alors qu’au départ, la série était intrigante. Les thrillers financiers ont toujours été pour moi quelque chose qui me fascine car l’univers de la finance a tellement de choses à nous raconter. Mais au fil des épisodes, les lacunes dans la narration se sont faites ressentir et ces deux derniers épisodes n’ont pas alors l’impact voulu. La série est souvent froide, les personnages jamais vraiment attachants et malgré quelques jolis twists, cela manque cruellement de surprises. Ces deux derniers épisodes sont à l’image de la saison, pas vraiment saisissants ou mémorables, créant alors chez le téléspectateur l’impression que l’on a été bernés depuis le début.

Déjà renouvelée pour une saison 2, Devils reprend des codes de série procédurale par moment, rendant le récit moins intelligent et donc plus facile, probablement afin de séduire un public suffisamment large. Sauf que l’affaire de suicide qui anime la série depuis la fin du second épisode n’est pas suffisamment riche pour prendre le téléspectateur au jeu. C’est alors le côté financier qui m’a le plus plu ici, notamment car la série se raccroche à la crise économique vécue en Europe en 2008. Mais le manque de références et de surprises rend ces deux épisodes trop simplistes et pas suffisamment profonds. J’ai comme l’impression que Devils a cherché à tout faire sans réellement s’intéresser à quoi que ce soit. De plus, Massimo, notre héros, est un personnage difficile à accepter. Il est froid, comme l’ambiance même de la série.

Ce côté froid ne permet pas de s’attacher à lui. Certes il n’est pas tout blanc mais tout le monde n’arrive pas à devenir crédible dans ses propres aventures. Patrick Dempsey est quant à lui l’une des plus grandes déceptions de Devils. Je m’attendais à ce que ce regard sur la crise économique de 2008 permette de créer un vrai face à face, comme tout bon thriller mais la série enchaîne les facilités narratifs, les caricatures et les poncifs en tout genre. Alessandro Borghi (Suburra) s’en sort beaucoup mieux que son compatriote américain mais cela ne fait pas pour autant de Massimo un bon personnage. Il manque au personnage un truc plus émotionnel qui rendrait son destin réellement attachant et palpitant. A tirer la corde pendant ces dix épisodes, Devils perd alors tout son intérêt.

Note : 3/10. En bref, on s’ennuie ferme malgré quelques moments éveillés.

Disponible sur OCS.