L'industriel Yvon Gattaz : comment créer les emplois de demain ?

Publié le 17 juin 2020 par Sylvainrakotoarison

" Le goût d'entreprendre n'assure pas la réussite. Si le talent est un don, la réussite est un chardon, avec d'innombrables épines qui repoussent sans cesse. " (Yvon Gattaz, le 4 avril 2011).

L'ancien président du CNPF (Conseil national du patronat français, l'ancêtre du Medef) Yvon Gattaz fête ses 95 ans ce mercredi 17 juin 2020 (il est né à Bourgoin-Jallieu, entre Lyon et Grenoble, un jour après Jean d'Ormesson). Il y a de quoi être impressionné par le combatif qu'il n'a jamais cessé d'être, malgré son grand âge, en faveur des entreprises, et en particulier, de la création d'entreprises. À 93 ans encore, il se levait avant 6 heures du matin pour aller bosser (je mets au passé car je ne sais pas si c'est toujours le cas maintenant). Figure du capitalisme familial (celui qui " s'ancre dans les territoires, maintient ses usines et continue à embaucher en France tout en se développant à l'international "), il est une personnalité que j'admire beaucoup par tous ses très nombreux engagements personnels et qui n'est pas sans me faire penser (mais je peux me tromper) à l'esprit des semaines sociales.
Yvon Gattaz a été le "patron des patrons", comme on disait à l'époque, dans la pire des circonstances, lors de l'arrivée au pouvoir de la gauche socialo-communiste, du 15 décembre 1981 au 16 décembre 1986. Les mesures parfois folkloriques qui se multipliaient pendant cette période ne tenaient absolument pas compte de la réalité économique, des contraintes des entreprises, si bien que le patronat était vent debout contre cette gauche hors-sol. L'opposition politique UDF-RPR a beaucoup bataillé au sein de l'Assemblée Nationale (déjà à l'époque, elle avait parfois adopté la stratégie de l'obstruction parlementaire, notamment contre les nationalisations). Les temps étaient donc très clivants et les positions souvent manichéennes.
Pourtant, loin d'un Ernest-Antoine Seillère, président du CNPF puis du Medef du 16 décembre 1997 au 5 juin 2005, en confrontation avec le gouvernement de Lionel Jospin, et même de son fils Pierre Gattaz, président du Medef du 3 juillet 2013 au 3 juillet 2018 en confrontation avec le quinquennat de François Hollande, Yvon Gattaz se voulait un homme d'équilibre et de compromis. Et surtout de dialogue (il a rencontré ainsi un grand nombre de fois le Président François Mitterrand pour lui expliquer, lui qui ne comprenait rien à l'économie, quel était le point de vue des entreprises). Il a ainsi réussi à limiter la casse en particulier avec un accord le 16 avril 1982 à Matignon entre les patrons et le gouvernement en freinant l'augmentation des charges sociales et de la taxe professionnelle en compensation d'une augmentation des investissements des entreprises. À l'époque, le CNPF avait mobilisé près de 30 000 entrepreneurs, très remontés contre le gouvernement, présents dans un grand rassemblement au parc des expositions de Villepinte le 14 décembre 1982.

Directeur de l'Institut supérieur du travail, Bernard Vivier peut témoigner : " Dans ce contexte de lutte des classes, Yvon Gattaz a su faire preuve de subtilité. Il a joué la prudence plutôt que l'affrontement, n'hésitant pas, quand les choses allaient trop loin, à rappeler aux gouvernants qu'il connaissait deux ou trois petites choses sur le financement du PS. " (cité dans l'article de Sylvie Bommel, voir plus loin).
On pouvait imaginer la difficulté d'Yvon Gattaz à devoir être combatif face à toutes les attaques nombreuses et démagogiques contre les entreprises (on peut en citer de nombreuses entre 1981 et 1983, en particulier les 39 heures, les lois Auroux avec la représentation du personnel, la cinquième semaine de congés payés, la retraite à 60 ans, l'impôt sur les grandes fortunes qui a fait exiler de nombreux capitaines d'industrie hors de France, et surtout, les nationalisations qui ont plombé pour des générations les finances publiques).
Justement, parlons des capitaines d'industrie et revenons au début de la carrière professionnelle d'Yvon Gattaz. Lui n'a hérité d'aucun empire industriel. Fils et petit-fils d'enseignants (c'est-à-dire, dans un milieu complètement étranger à ce qu'était une entreprise), il est centralien (parmi les meilleures écoles d'ingénieur) et a commencé comme ingénieur d'abord aux Aciéries du Nord puis chez Citroën. Mais l'envie d'entreprendre fut plus fort que le relatif confort de travailler pour une grosse boîte.
Ainsi, à l'âge de 27 ans, en 1952, lui et son frère Lucien (1924-2003) ont créé Radiall, une entreprise de composants électroniques, plus particulièrement dans le secteur de la connectique (dans l'interconnexion). D'abord pour des applications grand public (câble coaxial pour téléviseur), puis, pour d'autres applications plus spécifiques, dans le domaine aéronautique, militaire, spatial, médical, télécommunication, instrumentation, etc. Il a présidé Radiall et l'a développé aussi au niveau international, en rachetant le cas échéant des concurrents (américains notamment). En 1977, Yvon Gattaz a fait construire une nouvelle usine à Voreppe, au pied de la Chartreuse, tout près de Grenoble (les Isérois sont très fiers de cette entreprise chez eux), et Raymond Barre, alors Premier Ministre, s'est même déplacé le 6 juin 1980 pour saluer cette réussite industrielle.
La devise de Radiall est "vite et bien" : " Cette maxime peut sembler simple voire simpliste. En fait, elle est d'une rare difficulté. Il est courant de rencontrer des lents qui n'ont pas compris que la vitesse, c'est la vie moderne, et qu'on ne peut la traverser en gastéropode sans souci des autres et de l'environnement. (...) Le lent ne sait pas qu'il freine tout le monde (...). Au feu rouge de 15 secondes, le lent qui met 5 secondes à démarrer diminuer le trafic d'un tiers, avec des conséquences économiques qu'on ne veut pas évaluer. Si le perfectionnisme est dangereux, le "trop rapide" risque de bâcler. La vie moderne exige le "bien fait", de même qu'elle veut des réponses rapides, ce qu'on appelle dans l'entreprise de la réactivité. Le compromis incontestable est le "vite et bien" que peu de nos compatriotes savent vraiment réaliser. On a pu dire que cette expression n'était pas une devise mais une asymptote ! ".
Yvon Gattaz a pris sa retraite en 1993 en assurant la présidence du conseil de surveillance de Radiall, laissant son fils en reprendre la présidence du directoire. Pierre Gattaz est lui ingénieur Sup Télécom de Nantes (avec une expérience chez Dassault Électronique), sans avoir imaginé, en faisant ses études, qu'il reprendrait l'entreprise familiale. Pierre Gattaz a eu le rôle d'un Serge Dassault, à savoir qu'il a certes hérité du groupe industriel de son père, mais il a su le développer dans un contexte international particulièrement difficile (faisant passer le nombre de salariés de 1 200 à 3 300 en une vingtaine d'années).

Pierre Gattaz a présidé la Fédération des industries électriques, électroniques et de communication de 2007 à 2013, et à ce titre, il a tenté de conquérir la présidence du Medef alors qu'il n'était pas du tout le favori. Il y est parvenu en misant sur son côté "homme du terrain", image qui est très efficace. Cela a pu aussi lui jouer des tours, avec une communication peut-être un peu trop franche, mais jamais dénuée de bon sens et de réalisme dans sa vision de l'économie qu'il a tenté d'expliquer à un monde politique complètement déconnecté de la vie économique (il faut se rappeler que, par exemple, Arnaud Montebourg a déclaré, plusieurs années après avoir quitté le Ministère de l'Économie, qu'il venait découvrir ce qu'étaient les entreprises ! Frisson).
Dans un article sur la famille Gattaz publié dans le "Journal du dimanche" du 25 mai 2018, la journaliste Sylvie Bommel, qui rappelait qu'en juin 2017, Pierre Gattaz avait réussi à réunir tous ses cousins pour que toute la famille puisse redevenir unique propriétaire et faire sortir le capital du marché boursier, a précisé : " Naissance d'une dynastie ? Si on veut, mais sans vouloir être désobligeant, de second rang. Les Gattaz ne jouent pas dans la même cour que les grandes aristocraties des affaires, les Arnault, Bouygues, Dassault ou Bolloré. Question puissance et glamour, Radiall est à LVMH ce que l'inspecteur Derrick est à James Bond. Le prototype de la moyenne entreprise industrielle, le M de PME, ce genre de boîte que les Allemands élèvent en batterie mais qui ne semble pas s'acclimater sur le sol français. ".
Radiall est en effet une entreprise prospère, mais de taille moyenne. La famille Gattaz aurait une fortune évaluée à 400 millions d'euros. Cela pourrait susciter des jalousies, mais il faudrait rappeler aux jaloux que ce n'est pas de l'argent volé. L'initiative des deux créateurs puis du fils, que personne n'a protégée, c'est-à-dire qu'elle a été prise avec beaucoup de risque, permet aujourd'hui de nourrir plus de 3 000 foyers dans le monde (dont la moitié en France). Pour donner une idée de cette réussite industrielle, au bout de soixante-six ans, en 2018, le chiffre d'affaires était de 177 millions d'euros et le résultat net de 35 millions d'euros. Dans le passé, le CA a pu atteindre les 300 millions d'euros. Ce n'est pas une multinationale, mais c'est déjà une assez grande entreprise qui contribue à l'orgueil et à la fierté industrielle française. C'est une entreprise de taille intermédiaire (250 à 5 000 entreprises) dont il a même créé en 1995 une représentation, l'Association des moyennes entreprises patrimoniales qui est devenue en 2015 METI (Mouvement des entreprises de taille intermédiaire).
Et justement, des hommes comme Yvon Gattaz, on en manque. La France en manque. On en trouve cent fois plus aux États-Unis et même en Allemagne. La France semble éduquée dans un contexte particulièrement étrange où seul l'État pourrait innover technologiquement (le mythe de l'homme providentiel revisité dans les structures économiques), et où les entreprises ne sont que des vaches à lait servant à financer toutes les promesses des beaux discours électoralistes. Hélas, avant de redistribuer, il faut créer la richesse, et celle-ci a plus de chance d'être créée à partir d'initiative privée. L'aventure de Radiall est extraordinaire car elle est partie de rien, juste d'une idée, d'un travail, et d'un peu de chance. D'où l'inconscience que conseille Yvon Gattaz pour créer une entreprise, comme ingrédient d'une recette de cuisine : " Pour créer une entreprise, il suffit d'avoir 10% de finances, 10% de compétences, 40% de vaillance, 40% d'inconscience. " (2014).
Rien donc d'étonnant que tout au long de cette aventure industrielle, Yvon Gattaz n'a cessé de s'engager à promouvoir la création d'entreprise. Parmi ses nombreux engagements, je citerai par exemple la création, en 1976, d'ETHIC (entreprises de taille humaine indépendantes et de croissance) pour promouvoir, comme son nom l'indique, une certaine morale dans la gestion d'entreprise, en particulier, se focaliser sur ce qui fait la richesse des entreprises, les humains ! Il a aussi créé en 1986 l'Association Jeunesse et Entreprises pour attirer les jeunes dans la création d'entreprises, en tout cas, leur donner le goût d'entreprendre. Avec une "gattazerie" qu'il répète à chaque conférence qu'il donne encore maintenant : " Stat, c'est bien, mais up, c'est mieux ! ".
Citons aussi la création, il y a quelques années, du Prix Yvon-Gattaz qui vise à récompenser des créations d'entreprises " de croissance ayant significativement créé des emplois ". Chaque année (le 14 février 2020 pour la dernière édition), le lauréat se voit honorer d'un chèque de 10 000 euros et surtout d'une reconnaissance supplémentaire. C'est l'École CentraleSupélec (de l'Université Paris-Saclay, la fusion, en 2015, de Supélec et de Centrale) qui organise ce prix.
Dans l'article déjà cité, Sylvie Bommel a enfoncé un autre clou : " Dans la maisonnée Gattaz, tels des paysans madrés, on se ferait même passer pour plus sot qu'on ne l'est. Yvon élève le pragmatisme en vertu cardinale, prône le "radinisme industriel" et ponctue ses propos de maximes humoristiques de son cru qu'il appelle des "gattazeries" ou "gattazismes", selon les cas. " (on avait eu aussi les "raffarinades", tout aussi favorables aux entreprises, ce qui a fait parler Jean-Pierre Raffarin de "gattazinades"). Exemple de "gattazerie" : " Avez-vous remarqué que lorsqu'il y a un François à l'Élysée, il y a un Gattaz au Medef ? ". Pourtant, il ne sera pas cru, mais Yvon Gattaz assure qu'il n'y a jamais eu de concertation, aucun conseil, aucun encouragement, et l'engagement de Pierre Gattaz dans le mouvement patronal ne s'appelle pas "papa", il est né de la crise internationale de 2001 qui a failli asphyxier Radiall.
Personnalité publique atypique, nommé membre du Conseil Économique et Social de 1979 à 1989, Yvon Gattaz a reçu aussi beaucoup de récompenses, gratifications etc., et probablement que l'honneur d'être élu membre de l'Académie des sciences morales et politiques le 29 mai 1989 (qu'il a présidée en 1999) a été non seulement une reconnaissance personnelle mais aussi un moyen pour continuer ses engagements avec un écho plus important. C'est le fils Pierre qui a dessiné l'épée d'académicien d'Yvon, reprenant la passion du grand-père et père, Marceau, qui fut peintre impressionniste amateur (médaille d'or du Salon des beaux-arts de Lyon) et qui lâcha l'enseignement pour un poste de conservateur d'un musée à Bourgoin-Jallieu.
En effet, reçu en 1990 par Alain Peyrefitte, qui lui a fait remarquer que c'était le premier créateur d'entreprise reçu par l'une des académies depuis leur début (on s'étonne que ce fût si tardif !), Yvon Gattaz a profité de cette nouvelle crédibilité pour faire passer plus efficacement ses messages sur l'entreprise et surtout, sur le maintien de l'industrie en France.

En ces temps de crise sanitaire, il est ainsi assez bon de réécouter Yvon Gattaz, lors de sa petite conférence pour présenter l'industrie française le 22 octobre 2012 à ses confrères académiciens : " Il faut constater un intérêt nouveau qui semble sourdre subrepticement dans la classe dirigeante qui murmurait naguère "Pouah ! L'industrie est bonne pour la Chine !" sans prendre conscience que si cette Chine devenait le seul atelier du monde, tous les autres pays en deviendraient étroitement dépendants (...) Il est réconfortant de voir nos diplômés des grandes écoles retrouver le chemin de la recherche scientifique, et même, de la production manufacturière, qu'ils avaient abandonné pour les métiers (et les profits personnels) d'une ingénierie financière d'autant plus efficace pour les acteurs eux-mêmes qu'elle était plus incompréhensible pour le grand public. ".
Et je termine ici avec un extrait peut-être un peu long mais très intéressant sur les qualités des créateurs d'entreprise, proposées dans une conférence à l'Institut le 4 avril 2011. Yvon Gattaz proposait une longue analogie avec l'électronique : " Les élites (...) disposent de deux sortes de qualités bien distinctes : les qualités de réception et les qualités d'émission pour parler comme les électroniciens. ".
Qualités de réception : " la compréhension (...), la faculté d'analyse, la faculté de synthèse et la mémoire dont on a toujours sous-estimé l'importance capitale. ".
Qualités d'émission. La première : " l'imagination créatrice, malheureusement rare, qu'il ne faut pas confondre avec l'imagination onirique dont nous disposons tous et qui nous permet d'être maharadja dans la durée d'une nuit sans lune. Ensuite, le "goût d'entreprendre" (...) qui peut être considéré comme un qualité génétique exigeant, pour sa réalisation factuelle, d'autres qualités d'émission. ".
D'autres comme celles-ci : " la combativité, la pugnacité, la ténacité (cette qualité que les chefs d'entreprise citent de plus en plus et classent même souvent en tête), le goût du risque (proche du goût d'entreprendre), le sens des responsabilités, le goût du travail en équipe (pour que le patron, souvent solitaire, devienne un patron solidaire, car les talents dans l'entreprise ne s'ajoutent pas mais se multiplient), le charisme et l'ascendant sur les autres ; et l'une des plus importantes : le bon sens que tout le monde croit avoir et qui est en fait très inégalement réparti, avec les conséquences graves que l'on sait. Gare à l'intelligence sans le bon sens, danger ! ".
La poursuite de l'analogie : " Comme pour la radiophonie qui assure sa réception avec quelques milliwatts, l'émission avec des kilowatts, il faut une puissance infiniment supérieure pour l'émission que pour la réception. Si les élites ont longtemps été choisies sur leurs seules qualités d'abstraction et de logique déductive, avec résolution individuelle de problèmes bien posés réputés à solution unique, pour la création d'entreprise, il vaut mieux s'entraîner à la résolution collective de problèmes mal posés à solutions multiples. Les qualités de réception font les érudits et les savants. Les qualités d'émission font les créateurs et les entrepreneurs. ".
Et de continuer : " Mais pour les décideurs, il est bien difficile d'avoir des idées définitivement claires dans un environnement définitivement flou. Remarquons que les grands créateurs parmi les chefs d'entreprise ont surtout d'immenses qualités d'émission, indispensables à la réussite. Ces patrons inventifs, décideurs et charismatiques décident vite mais écoutent peu. Naguère, on disait d'eux qu'ils étaient atteints de surdité psychologique et leur entourage gémissait : "Ils décident mais ils n'écoutent pas". Cette prétendue herméticité était, on s'en doute, un grave défaut, car on sait depuis les philosophes grecs qu'il faut réfléchir, donc écouter, avant d'agir. ".
Dernier round de l'analogie électronique : " Longtemps on a cru également que le même individu ne pouvait avoir simultanément des qualités de réception et des qualités d'émission, comme si ces données centripètes et centrifuges passaient par un même canal et dans un seul sens. Mais l'électronique (encore elle !) nous a appris le multiplexage qui permet aux données de circuler simultanément dans les deux sens. Les qualités de réception et d'émission ne sont pas incompatibles et on ne dira plus stupidement : "Il a trop fait d'études pour avoir de l'imagination créatrice et prendre le risque d'une création", poncif qui, on l'a vu, devait détourner les diplômés de la création ex nihilo. (...) S'il fallait chercher autour de nous un exemple de compatibilité entre réception et rémission, nous pourrions citer notre regretté confrère Maurice Allais dont la compréhension intellectuelle a été sanctionné par les prestigieux diplômes que l'on sait, mais qui a, toute sa vie, fait preuve d'une créativité non conformiste qui ne s'apprend pas dans les livres. (...) En résumé, on peut dire que le goût d'entreprendre est bien la réalisation de ces qualités d'émission qu'il serait dommage de ne pas utiliser. ".
Ah oui, j'avais oublié de dire : au-delà du sens de la formule, Yvon Gattaz a un véritable talent pour la narration, et comme l'a montré cet extrait de conférence, non seulement il a le talent pour la forme, mais celle-ci véhicule un fond particulièrement intéressant et pertinent, "sanctionné" par une douzaine d'essais, du premier "Les Hommes en gris", sorti en 1970 (éd. Robert Laffont), pour promouvoir la création d'entreprise (il a fait date), au dernier, "Économiquement vôtre", sorti en 2018 (éd. Le Cherche Midi), pour marteler que la priorité, c'est l'emploi, et en particulier l'emploi des jeunes. Bon anniversaire, monsieur Gattaz !
Aussi sur le blog.
Sylvain Rakotoarison (14 juin 2020)
http://www.rakotoarison.eu
Pour aller plus loin :
"La saga des Gattaz, patrons de père en fils", de Sylvie Bommel, "Journal du dimanche" du 25 mai 2018.
Yvon Gattaz.
Anatoli Tchoubaïs.
Maurice Allais.
Jacques Marseille.
Jean Boissonnat.
Stéphane Soumier.
The show must (Carlos) Ghosn.
L'investissement productif en France.
Virginie Calmels.
Silvio Berlusconi.
Thierry Breton.
Georges Chavanes.
Volkswagen.
Bernard Tapie.
Grandeur et décadence de Carlos Ghosn.
Serge Dassault.
La SNCF.
L'industrie de l'énergie en France.
La France est-elle un pays libéral ?
La concurrence internationale.

http://rakotoarison.over-blog.com/article-sr-20200617-yvon-gattaz.html
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