BACK TO BEFORE AND ALWAYS.... The Waterboys

Publié le 18 juin 2020 par Concerts-Review

Flashback.

Considérations en période de (post)-confinement... par NoPo!

BACK TO BEFORE AND ALWAYS

The Waterboys - The Pan Within - extrait de This Is the Sea 1985

Un apéro d'étudiants en 83... un vinyle tourne et m'hypnotise... le microsillon sonne et je n'entends plus personne. Un gars, à la même coiffure que moi, chante "December is the coolest month", puis "A girl called Johnny" avec ce piano/saxo si sexy ...

Frisson quand tu nous tiens! D'emblée, je nomme les Waterboys le groupe le plus incroyable du monde (avec The Cure, Joy Division, Siouxie and the Banshees et pas mal d'autres).
Leurs 3 premiers albums se forgent dans une même fonderie new wave folk (courant inexistant qui n'entraînera pas grand monde sinon eux, avant leur virage Irlando Celtic) finalement appelé 'The Big music' pour son côté lyrique (et leur chanson du même nom).
Attention! Il faut ajouter que les Waterboys utilisent du violon, comme des sanglots longs et des instruments à vent, comme des embruns volants et ça change tout!
Dans ce style, ils atteignent leur apogée (le point 'G'?) en 1985 avec la présentation de la mer par les porteurs d'eau. "This is the Sea" éclabousse, submerge, aspire dans un mouvement tournoyant sans noyer.

Une sobre pochette arty en noir et blanc avec un plan cadré sur un Mike Scott, classe, visage penché, caché par ses cheveux, jette un peu de mystère.

Après l'intro trompette du 1er morceau, les musiciens frappent fort en faisant le contraire de ce qu'ils disent 'Don't bang the drum'. Le titre suivant 'The Whole of the Moon' barrit, cette fois, à pleine trompettes (ils en intituleront même un titre) et fera carton plein (comme la lune) mais en différé, après sa réédition en 91.

Tout est bon dans le poisson de "This is the Sea" (la pêche sera pour l'album suivant) mais ma préférence va à 'The Pan Within'.

Un bruit étrange comme un lancement de train à vapeur et Mike Scott crie 'Gare!' (ouh), puis fredonne imperceptiblement. Le piano de Karl Wallinger nous installe sur de bons rails et déjà le rythme des traverses bat le pouls au fond de nos oreilles.

La voix du leader écossais nous régale, remplie de passion poétique. Cette chanson nous invite à un voyage sous la peau! Elle partage un panoramique de paysages intimes qui défile sous nos yeux fermés, un océan de merveilles...

Le violon virtuose de Steve Wickham virevolte et louvoie. Pas de refrain, juste une petite montée en pression, relâchée par les soupirs soufflés en 'ouhouh' du chanteur. Le voyage se fait d'une traite sans escale. Trop court! On aimerait tant faire le tour de la terre sur la mer à plein poumons, le vent est un délice!

Il faut nous rendre, il faut nous rendre à l'évidence, les musiciens marchent sur l'eau (salée, est-ce plus facile?).

Indispensable comme l'iode qu'elle dégage, cette œuvre marinée et baignée d'écume héroïque, fait frémir jusqu'au bout du cœur.