L’écologie de façade d’Emmanuel Macron…

Publié le 20 juillet 2020 par Albert @albertRicchi

CETA, glyphosate, centrales à charbon, permis d'hydrocarbures, émissions carbone, etc., la liste des mensonges, renoncements et décisions anti-climat d'Emmanuel Macron s'accumulent au fil de son mandat présidentiel.
L'ONU a consacré le président de la République de "champion de la terre" en 2018 pour ses discours vibrants. Champion des promesses, c'est sûr, mais pas des actes...


La politique "écologique" d'Emmanuel Macron s'est accélérée ces dernières semaines avec les divers plans de relance annoncés. Des milliards d'euros d'argent public accordés notamment aux secteurs aérien et automobile mais sans conditionnalités sérieuses, ce qui fait que les discours verts du président de la République ne résistent pas à l'épreuve des faits.

Le monde d'après Covid-19 : pire qu'avant !

En pleine crise du Covid-19, Emmanuel Macron déclare "penser l'impensable" : "changer la nature même de la mondialisation" car "personne n'hésite à faire des choix profonds et radicaux quand c'est une question de vie ou de mort. C'est la même chose avec le risque climatique".

Mais depuis le mois d'avril dernier, le gouvernement distribue l'argent public par dizaines de milliards à plusieurs secteurs économiques et des miettes pour le train ou le vélo. Le tout sans contreparties environnementales ni sociales, si bien que dès juillet, Air France ou Renault annoncent des licenciements à tour de bras...

Glyphosate : la grande trahison

Emmanuel Macron promet en 2017 de faire de la santé environnementale une "priorité du quinquennat". L'interdiction du glyphosate, l'herbicide le plus courant, connu pour ses liens probables avec le cancer et les dommages qu'il cause à l'environnement, tient le haut du tableau de ses engagements verts.

Mais peu importe que le pesticide menace la santé des paysans et pollue durablement l'environnement, le président de la République revient en 2019 sur sa promesse et déclare sans rougir : "Ce n'est pas faisable, et ça tuerait notre agriculture. Et même en trois ans, on ne fera pas 100 %, on n'y arrivera pas"...

Réchauffement climatique : l'aggravation du retard français

Emmanuel Macron aime se poser en garant de l'Accord de Paris pour le climat mais il ne le respecte même pas. Pas une seule fois depuis la COP21, la France n'a réussi à tenir ses objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre.

Un "champion du climat" qui ne respecte pas ses engagements, cela fait mauvais genre. Pour corriger ça, le gouvernement a tout simplement augmenté le volume annuel de CO2 équivalent que la France a le droit d'émettre. Joli tour de passe-passe : la France respecte miraculeusement ses objectifs climatiques pour 2019...

CETA : quand Emmanuel Macron juge "bon" un accord climaticide

En septembre 2019, devant un parterre international, Emmanuel Macron déclare : "On ne peut plus avoir un agenda commercial contraire à notre agenda climatique".

Mais en juillet 2019 : le CETA, accord de libre échange avec le Canada était ratifié par l'Assemblée nationale, malgré une forte opposition. Ce traité de libre-échange accroît les émissions de gaz à effet de serre et renforce le pouvoir des multinationales au détriment de l'intérêt général.

Dans les mois qui suivent, Emmanuel Macron accumule les traités de libre-échange signés par sa majorité parlementaire : en février 2020, les députés de La République en Marche votent l'accord de libre-échange entre l'Union Européenne et le Vietnam, sans précaution pour les droits humains ou le climat.

En avril 2020 : nouvel accord de libre-échange entre la France et le Mexique, qui va à l'encontre totale de la demande des Français d'autonomie alimentaire et de relocalisation...

Charbon, hydrocarbures : quand la réalité est travestie...

"Fermeture des centrales à charbon, fin des permis d'hydrocarbures, classement de 30% de nos espaces maritimes et terrestres en aires protégées... Nous n'avons pas attendu pour déployer un agenda écologique".

D'une part, il y avait peu de centrales à charbon dans le mix énergétique de la France. D'autre part, elles n'ont pas toutes fermé : l'Etat a prolongé par exemple la centrale de Cordemais jusqu'en 2026, alors que toutes les usines devaient fermer en 2022.

Il y a bien eu une loi hydrocarbures en 2017, mais elle est si peu contraignante qu'un an après son entrée en vigueur, la France a autorisé la poursuite de 18 projets d'hydrocarbures. Par ailleurs, cette loi concerne l'exploitation de pétrole sur le sol français, ce qui n'est pas notre plus gros problème en France : on exploite peu mais on consomme beaucoup via l'importation, ce qu'Emmanuel Macron passe sous silence...

Aujourd'hui, le décalage entre les discours et les actes du président de la République sur l'écologie et le climat est abyssal. Pendant ce temps, le dérèglement climatique s'accélère et nous venons de vivre le premier semestre le plus chaud jamais enregistré en France. Peut-on accepter que la sécheresse et les événements météo extrêmes menacent la vie sur Terre ? Que l'Amazonie, trésor de biodiversité, parte en fumée ?
Des millions de personnes sont en danger, pas demain, mais dès aujourd'hui. Et u ne large majorité de Français est prête pour la transition écologique mais il ne manque que la volonté politique.
L'hypocrisie d'Emmanuel Macron doit cesser,
Signer la pétition ICI