A propos des bouquins et des écrivains #2

Par Iti1801

Suite, avec avis sollicité à la fin ;-)

Bref, pour en revenir au sujet initial, les rédactions des magazines ont donc près de 600 bouquins à se farcir. Travail impossible me direz-vous !!! Que nenni, que point !!! On a inventé un métier formidable pour les aider : attaché(e) de presse. Car, qu'est ce qu'un livre, sinon un produit de consommation comme un autre ? On a donc des personnes spéciales qui sont là pour le vendre. Et elles ne sont même pas obligées, d'après M. MACE-SCARON, d'avoir lu leur produit pour faire la besogne. Peu importe, ce sont de véritables VRP littéraires et un seul impératif prime : être en tête de gondole ou plutôt en tête des hits littéraires que publient les magazines et les journaux.

Or parmi ces 600, seule une petite centaine arrive à tirer son épingle du jeu. Car nos critiques ne sont pas dupes et préfèrent lire eux-mêmes les trois premières pages. Eh oui, si on est un diesel et qu'on n'arrive pas à s'imposer dans ces trois premières minuscules petites pages, on peut laisser tomber. On n'est pas digne d'être promus. On n'a qu'à se débrouiller sans eux ! Une fois cette terrible épreuve surmontée, il en reste une autre : confirmer l'essai pendant les 100 suivantes. Bin oui, on peut très bien avoir tout donné au début et se révéler d'une triste platitude par la suite. Il ne faudrait pas tromper le futur client lecteur !
En même temps, si on est arrivé à la page 100, on a pratiquement fini une bonne moitié d'un bouquin qui est écrit assez gros (faudrait pas effrayer celui qui en ouvre un depuis bien des années et qui risquerait d'être découragé par un corps de police trop petit) et qui a une mise en page souvent... aérée (faudrait pas nous rappeler les mauvais souvenirs scolaire de BALZAC, ZOLA et consorts, où on devait lire des pavés écrits en tout petit et tout serré. Ou alors les livres sont vendus au poids et on ne le sait pas.).

L'émission abordait un autre point intéressant à savoir la bataille qui a fait rage l'an dernier au sein des rédactions pour savoir s'il fallait mettre en avant ANGOT ou LITTELL (que je n'ai toujours pas commencé soit dit au passage...).
Christine ANGOT, j'en entends parler depuis quelques années, mais je n'ai jamais réussi à me décider à la lire. Et puis, l'auto-fiction ça m'attire pas des masses. Parce que moi aussi je peux écrire que je suis sorti avec telle ou telle et qu'après je suis sortie avec une autre mais que l'une des deux m'a trompé en fait et qu'entre temps mon chat (si j'en avais), ce fourbe, était parti engrosser celle du voisin qui finalement me laissait pas indifférent, parce que je n'avais pas encore pris conscience de cette sexualité refoulée. Pas sûr que mon histoire soit tout à fait vrai, mais il faudrait le faire croire, coûte que coûte !!! J'aurai pu écrire la même chose – à epsilon près – à propos de F. BEIGBEDER.

Heureusement, pour conclure sur une note positive, quelques bouquins s'échappent des mailles du filet et mènent leur p'tite vie pleine de succès grâce aux lecteurs et à des libraires qui ne sont pas esclaves des critiques des magazines. Dernier exemple en date : L'Elégance du hérisson, qui mérite véritablement d'être lu. Si vous deviez n'en lire qu'un pendant les vacances, ce serait, assurément, celui-ci !!!

Puisqu'on parle de lectures conseillées pendant les vacances, je prends ton avis, public lectrice chérie (je sais pas pourquoi mais j'ai l'impression que ce sont plutôt les filles qui lisent...). Que me conseilles-tu ?
Pour ma part, j'ai déjà une idée de liste qui comprend déjà : Les Bienveillantes, Jonathan LITTELL ; Le lieutenant Kijé, Ioury TYNIANOV ; The Crimson Petal and the White, Michel FABER (depuis le temps...) ; Cloud Atlas, David MITCHELL.
Faut-il lire le « dernier » HOUELLEBECQ ? Le dernier BEIGBEDER ?