Principe de precaution.

Publié le 25 novembre 2020 par Libracteurs

A l’heure où l’écologie politique essaye de briser son « plafond de verre », en structurant ses propositions, ambitions et alliances potentielles, l’actualité met en vedette l’un de ses principes fondateurs.

La pandémie qui bouleverse le monde conduit, entre autres, à la course aux vaccins et donne lieu à toute une série de réactions et commentaires. L’allocution présidentielle de ce 24 novembre, va alimenter les débats. La vaccination contre le COVID ne sera pas, pour le moment, obligatoire. Cela devrait donner le temps à l’INSTITUT PASTEUR de rattraper son retard vis-à-vis de PFIZER, MODERNA ou autres et de livrer son vaccin tricolore, qui aurait coché toutes les bonnes cases.

L’institut respecte en fait toutes les phases, et ne joue pas à la roulette russe. Ainsi, la phase de test sur des cobayes humains n’est initiée qu’à la suite des résultats connus sur les cobayes animaux.

Les concurrents ont éludé cette hiérarchie, pour gagner du temps. Ce faisant ,ils ne respectent pas les normes imposées à un laboratoire français, dont on dira qu’une nouvelle fois il se trouve pénalisé par l’excès national d’amour pour les normes et réglementations tatillonnes.

A bien y regarder, ce constat met en lumière le principe de précaution, qui s’applique à 2 domaines notamment l’Environnement et la SANTÉ. Apparu au grand jour avec la charte de RIO en 1992, le principe de précaution a droit de cité en notre constitution, avec la charte de l’environnement, qui enjoint aux autorités, en vertu du principe, ; de mettre en œuvre des mesures PROVISOIRES et proportionnées pour parer à un dommage éventuel.

Tout est dit, l ’INSTITUT PASTEUR travaille pour un vaccin fiable, mais est-ce un traitement provisoire ? Si la réponse est NON, le débat sur le caractère facultatif de la vaccination prend tout son sens et nous sortons de la « précaution » vis-à-vis d’un risque potentiel, pour parler de « prévention » contre un risque avéré.

Le taux d’adhésion à la future vaccination nous dira, alors, si le caractère facultatif de celle-ci est une bonne option surtout si l ’INSTITUT PASTEUR livre un vaccin performant et totalement fiable.

R HASSELMANN