Jamais résolues les questions de l’enfance, ce printemps, ce « pays d’autrefois », d’une seule fois mais qui durerait comme ces questions qui nous portent un peu plus loin. Comme ces questions venues d’une langue qu’on ne connaît pas. L’enfance, c’est marcher vers ces terres étrangères dans l’impatience d’atteindre l’été. Fourmis, oiseaux, chèvres et chat, on regrette de n’avoir pas leurs mots. On arrive à l’été et déjà c’est la buée d’automne et ses odeurs de terre et de « feuilles mouillées ». « On est déjà plus tard ». On est encore aux questions de l’enfance quand on croit marcher vers l’hiver. Cette question : « qui décide l’espace de l’oiseau révolu ? »
À propos de Mireille Fargier-Caruso, dans ce blog, vous pouvez lire aussi : Un peu de jour aux lèvres, Un lent dépaysage, Heures d'été ou l'envers de l'ombre, et la rencontre chez Tiasci-Paalam.
L'oeuvre reproduite en couverture est de Sylvie Touzery.