Hier, luttant avec le sommei

Par Vertuchou
5 octobre 1923, vendredi

mon tout-proche, mon bien-aimé, mon charmant et – plus important, plus tendre – que tout : - mon.

Hier, luttant avec le sommeil, je pensais – vous – jusqu’à ce que la plume me tombe des mains. Et le soir, grimpant par notre sombre chemin le long de tous ces bois. Et la nuit, en me réveillant : j’avais fait un rêve et – soudain : avec toi ! Et maintenant, au matin, en cette heure merveilleuse et lucide.
Tu m’as dit de tels mots, des mots qu’avant toi, jamais je n’avais entendus : grands – parce que simples, c’est l’ultime grandeur, et voilà, malgré tout toi et toute moi – je crois en toi (en moi). – Qu’en adviendra-t-il ?

Marina Tsvetaeva, lettre à Konstantin Rodzévitch

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