5 Canadiens dominants au mondial junior, mais pas dans la LNH

Publié le 18 décembre 2020 par Sébastien Matte @SebMatte08

Avec l’arrivée prochaine du mondial junior, je trouvais important de faire un peu le pisse-vinaigre pour vous dire qu’il ne faut pas prendre pour acquis, qu’un joueur qui excelle dans le tournoi aura automatiquement une belle carrière dans la LNH. Cependant, je tiens à nuancer mes propos. Les 5 Canadiens dominants au mondial junior dans cet article n’ont peut être pas eu la carrière tant souhaitée par les partisans, mais n’oubliez pas que déjà d’atteindre la LNH est un exploit en soit.

Certains de ces joueurs ont réussi à s’accomplir dans une carrière en Europe ou dans une après carrière, comme quoi le chemin de la réussite est parfois sinueux. Alors, j’aimerais qu’on se rappelle de ces joueurs comme des êtres humains qui ont représenté notre pays fièrement.

1. Cody Hodgson

Crédit photo; THE CANADIAN PRESS/Tom Hanson

Cody Hodgson a été repêché 10e au total en 2008 par les Canucks de Vancouver. Il n’a seulement joué que 6 saisons professionnelles, amassant tout de même 142 points en 328 matchs. En 2012-2013, on croyait qu’il avait trouvé sa niche avec les Sabres avec un impressionnant total de 15 buts 19 passes en 48 parties.

Pourquoi je vous parle de lui? Lorsqu’on regarde la colonne de la moyenne des points par partie de tous les temps dans l’histoire des canadiens au Championnat du monde junior, il y a Wayne Gretzky qui domine avec 8 buts 9 passes en 6 matchs. Au second rang…vient Cody Hodgson avec 5 buts 11 passes en 6 parties pour 2.667.

Celui-ci avait connu tout une saison, puisqu’outre sa médaille d’or au championnat du monde junior, il remporta aussi le titre de joueur par excellence de la CHL cette année-là.

En 2016, il prend sa retraite soudainement sans que l’on sache trop pourquoi. Plus tard, on découvre qu’Hodgson a été diagnostiqué d’une hyperthermie maligne, causée par une mutation génétique du gène RYR-1. Dans son cas, le trouble affecte son système lors d’exercice prolongé. Les docteurs lui ont dit qu’il ne pourrait plus jouer au hockey.

2. Curtis Lazar

Crédit photo: La Presse Canadienne / Frank Gunn

Au 18e rang au total des points de tous les temps chez les joueurs d’Équipe Canada junior avec 16, Curtis Lazar. 17e choix au total des Sénateurs d’Ottawa en 2013. À 17 et 18 ans dans le junior, ils cumulent des chiffres impressionnants.
À 18 ans, il remporte l’or avec une récolte de 3 buts 4 passes. À 19 ans, il se permet de faire le club à Ottawa au début de la saison et il est appelé avec Équipe Canada junior aux fêtes. Il est nommé capitaine de l’équipe et il remporte pour une deuxième fois l’or. On voit alors de belles choses en lui, de la combativité et du leadership.
En deux tournois avec Équipe Canada Junior, il récolta 16 points en 14 parties. On était loin de sa disette de 2016-2017 avec Ottawa et son un point en 33 parties…

Aujourd’hui à 25 ans, Curtis Lazar essaye de faire sa place dans l’alignement des Sabres de Buffalo. Il a toujours son sourire légendaire.

3. Marty Murray

Marty Murray (à droite) – Crédit photo: Hockey Canada

Au 8e rang de tous les temps pour les points avec Équipe Canada (19 points en 14 parties), il y a le joueur Marty Murray. Ce choix de quatrième tour des Flames de Calgary s’est même déjà permis d’être l’attaquant par excellence en 1995, lors de sa deuxième médaille d’or consécutive. Pas pire pour un gars qui vient d’un village (Lyleton) de 28 personnes au Manitoba.

À ses débuts au hockey professionnel, il fait la navette entre les Flames de Calgary et les Flames de St-John’s pendant trois ans. Par la suite, il prend le chemin de l’Europe pour deux ans. Il tente un retour en Amérique du Nord, se battant toujours pour son poste dans les équipes qu’il a joué…

À la fin de 2010, il prend sa retraite et débute une carrière d’entraineur. Cette année, il était avec le Stampede de Sioux Falls.

Petite anecdote, lors de son année de repèchage en 1993, Marty Murray n’était pas sur la liste de la Centrale. Cependant, il avait eu des discussions avec les Flames de Calgary. Le directeur du recrutement de l’époque Tom Thompson l’avait amené au restaurant le Keg à Brandon pour un steak. Après le repas, celui-ci lui demande s’il veut le suivre à la salle de bain. Un peu « shaker », il suit le directeur du recrutement dans la salle de bain. C’est alors que M. Thompson sort…un pèse-personne de son sac. Il voulait voir de ses yeux combien Murray pesait.

4. Martin Gendron

Crédit photo: COMC.com

Que de dire de Martin Gendron? 17 points en 14 parties, deux médailles d’or, deux saisons de plus de 70 buts dans la LHJMQ, mais 30 parties dans la LNH. Pour sa défense, le choix de troisième tour des Capitals mesurait 5pi9. Rappelons que dans ses années, les joueurs de petite stature n’avaient pas tellement la cote.

Sa longue carrière jusqu’en 2008, l’a amené aux 4 coins du monde. Par la suite, il fut dépisteur de 2015 à 2020 pour le Wild et les Flyers.

Alexis Gendron, le fils de Martin, joue actuellement avec l’Armada de Blainville-Boisbriand. Auteur de 4 buts et une passe cette année en 8 parties, le prolifique attaquant sera assurément sur les radars des recruteurs de la LNH pour le repêchage de 2022. En 2018-2019, celui-ci fracassa le record de la LHPS pour le nombre de points et de buts, avec sa récolte de 53 buts et 34 passes en 30 parties.

5. Christian Dubé

Crédit photo: COMC.com

Christian Dubé, c’est 13 points en 13 parties et 2 médailles d’or avec Équipe Canada. Choix de deuxième ronde des Rangers de New York, il ne réussit jamais à se faire une place dans ce club…à l’époque où les Blue Shirts se « pactaient » des clubs à coup de millions.

Il est plutôt devenu une icône du hockey suisse. En 630 matchs à Lugano, Berne et Fribourg, Dubé a amassé 674 points. Lorsqu’il a traversé de l’autre côté de l’océan, il était une valeur ajoutée pour les équipes de Suisse puisqu’il ne comptait pas pour un joueur étranger. À l’époque, son père Normand Dubé était entraineur en Suisse. Christian a donc obtenu sa citoyenneté du temps qu’il habitait en Suisse, de 3 à 15 ans.

Depuis 2015-16, il a occupé diverses fonctions pour le club Fribourg-Gottéron, directeur sportif, GM et entraîneur. Comme quoi ce n’est pas si mal le hockey en Suisse n’est-ce pas?

Mention spéciale à…

Mention spéciale à Nigel Dawes, Brandon Gormley, Jason Botterill et ses trois médailles d’or avec Équipe Canada junior pour 88 matchs dans la grande ligue ou Dan Bertran (deux médailles d’or) qui a lâché le hockey après deux ans dans les pros pour poursuivre une carrière dans la finance. Mais ça, c’est une autre histoire…

L’article 5 Canadiens dominants au mondial junior, mais pas dans la LNH est apparu en premier sur La Source du Hockey.