Quand on vous dit que les militants fascistes et les djihadistes radicaux sont l’envers et l’endroit d’une même médaille immonde d’inhumanisme, de haine et de violence, ce n’est pas qu’une façon de parler… Ainsi, Didier Magnien, une (ex nous dit-on) figure du mouvement néo-nazi français (voir ici pour les détails sordides), ancien cadre du PNFE, est aujourd’hui à la Une, après avoir adressé en octobre dernier cette menace de mort à Eric Fassin, sociologue bien connu, sur twitter, au lendemain de la mort de Samuel Paty :
Bien qu’il réside à présent en Allemagne, il a été arrêté mercredi alors qu’il se trouvait en Bretagne, placé en garde à vue et condamné à quatre mois de prison avec sursis et mille euros d’amende par le tribunal judiciaire de Saint-Brieuc pour ces menaces de mort. (source)
Seul petit hic : malgré cette sanction judiciaire, Eric Fassin est particulièrement déçu, et je le comprends. Comme le suprémaciste en question a utilisé la procédure du plaider coupable, il n’y a pas eu de procès public. Dommage car…
« Le plaider-coupable revient à dire que l’affaire est close : n’en parlons plus. On n’en saura pas davantage. Le procès public aurait au contraire permis de s’interroger sur la nature politique de ces menaces. J’imaginais que j’avais mon mot à dire là-dessus. » (Eric Fassin, source).
Il est rusé, le nazillon. Il ne pouvait bien sûr pas courir le risque trop probable de voir ses petites affaires en Allemagne et son réseau idéologique tout personnel éventé….Mais ce qui m’intrigue, c’est pourquoi le procureur de St Brieuc a-t-il pu tomber ainsi dans le panneau ?