Le jour où la chance vous dit "merde"

Publié le 21 juillet 2008 par Anywayxoxo

Je profite qu'on ne se connaisse pas encore très bien pour vous raconter un épisode de ma vie assez "sympa". Et quand je dis "symps", je me retiens…

Et OK c’est long mais ça vaut le coup !!

Habituellement mes rapports avec la chance sont assez courtois. J’entends par là que je n’ai normalement pas la poisse qui poisse (haha… bref). Sauf ce jour-là :

Si des (vraies) parisiennes me lisent, elles savent ce que toute jeune fille pubère fait un vendredi soir à Paris : elle va aux Planches… Pour y accéder, normalement 2 solutions s’offre à nous

Les parents sont assez inconscients pour partir en week end à la campagne en laissant l’appart aux mains de leur rejeton

Les parents vous laissent dormir chez une copine (dont les parents sont assez inconscients pour partir en week-end aussi, mais ça vos parents, ils ne le savent pas…Ou ils s’en foutent d’ailleurs, ils ont juste envie d’être tranquilles !)

Sauf que dans mon cas, mes parents ne sont pas inconscients et que j’avais eu la bonne idée dans un moment de faiblesse de dire à ma mère que les amies avec qui je sortais faisaient régulièrement le mur pour aller en boîte. Du coup évidemment, impossible de dormir chez elles.

J’ai donc eu la merveilleuse idée de faire semblant d’aller dormir chez une autre amie qui en réalité n’était pas là, pour finalement passer une partir de la nuit chez un mec de ma classe qui était fou de moi. Je précise qu’il n’était même pas prévu qu’il vienne aux Planches avec nous, mais au moins lui avait des parents inconscients !!!

Vous suivez toujours ? La malchance arrive…

Donc arrive le vendredi soir, je termine un baby sitting à 22h, je rentre chez moi prendre mes affaires et mon père, sympa et prévenant comme il est, se « propose », pour ne pas dire m’impose, de m’accompagner en voiture jusque chez la copine chez qui j’étais censée dormir. J(e sais ça se corse.) Pas de problème me dis-je, ça me fera faire un détour mais bon…

Nous voila arrivé devant l’immeuble, je descends de la voiture et mon père s’en va. Je rentre dans sa cour, je patiente quelques minutes (qui me paraissent évidemment une éternité) et je ressors pour me diriger vers le métro.

Sauf que à mi-chemin, un klaxonne s’emballe et la voiture de mon père se retrouve là devant moi. Pourquoi vous demandez vous ? J’ai été assez bête pour n’attendre que 30 secondes ? non, des abrutis ont juste bloqué toute la rue donc mon père à du faire un détour...

Je suis prête à me liquéfier sur place, remonte donc dans le voiture le sanglot déjà dans la voix quand mon père me demande le plus naturellement du monde : qu’est ce qu’il y a tu as oublié le code de la porte ?

Ah le temps béni ou les mioches n’avaient pas encore de téléphone portable à 15 ans…

Je réponds oui bien sûr, mon père me passe donc le sien pour que j’appelle ma copine. Je vous passe le fait que je fais un monologue au tel puisque je vous rappelle que ma copine n’est pas là.

Bref me voila donc avec le code et mon père me ramène devant, cette fois en s’assurant que je rentre bien.

Ouf êtes-vous en train de vous dire ? Si ça avait été aussi simple…

Me voila donc de nouveau dans la cour. Cette fois j’attends bien 10 minutes (et je vous promets que c’est très long quand on est seule !) puis je ressors pour me diriger vers le métro Invalides pour ENFIN aller retrouver mes copines et faire la fête sur du Sardou et ses lacs du Connemara.

J’allais presque poser le pieds sur la première marche des escaliers du métro quand un bruit me glace littéralement le sang : le klaxon!! (en y repensant mon cœur s’accélère encore..) Je me retourne, et qui je vois…. Mon père dans sa voiture. Si si..

J’hésite entre rire ou pleurer, enfin pas longtemps quand je vois la tête de mon père, qui au lieu de m’engueuler comme le ferait chaque parent normalement constitué, me demande calmement ce qui ne va pas dans ma vie, pourquoi je suis comme ça… Je vous passe les détails de mes 6 mois de privation de sortie et de la tête de ma mère quand je suis revenue penaude chez moi (qui elle, pas d’inquiétudes la-dessus, ne s’est pas privée pour me faire un petite retournée de claque…)

Surtout vous demandez vous, comment suis-je aussi bête pour me faire prendre non pas 1 mais 2 fois !! Je vous répondrais ceci : ce jour là ma chance m’a dit « merde » et mon père à décidé, en plus des travaux qui le ralentissait de s’arrêter faire le plein au Total des Invalides. A 23H !!!!!

Anyway…

Xoxo

PS: Depuis ce jour j'ai la phobie du klaxon, le dernier mec qui a osé me klaxonner en pleine rue s'en souvient encore..