Mort des 35 heures...

Publié le 24 juillet 2008 par Torapamavoa Torapamavoa Nicolas @torapamavoa


35 heures. La bataille se déplace dans les entreprises
Définitivement adoptée, hier, la loi détricotant les 35 heures va maintenant devoir être négociée entreprise par entreprise. Les syndicats, opposés à la réforme, annoncent une bataille serrée
Après le débat politique, place à la confrontation dans les entreprises. Hier soir, avant même que la loi réformant le temps de travail ne soit définitivement adoptée par le Parlement, l es trois principaux syndicats de cadres ont annoncé se préparer à « batailler » société par société. D ’ une organisation à l ’ autre, le message a été le même : l a bataille n ’ est pas perdue d ’ avance, tout se jouera dans les entreprises en fonction de la mobilisation des salariés et de leur capacité à résister au chantage à l ’ emploi. Selon la CFDT Cadres, certains employeurs ne seront pas pressés de négocier « car si on ouvre la boîte de Pandore, tout va sortir en même temps, y compris la question des rémunérations ». Les syndicats de cadres sont à la pointe de la contestation puisqu’ils estiment être les plus lésés par cette réforme dont voici les principales mesures.


Durée légale.

La durée légale du travail reste fixée à 35 heures, limitée à 48 heures hebdomadaires et à 10 heures par jour.
Toutefois, le plafond d’heures supplémentaires, aujourd’hui fixé à 220 heures par an, passe à 405 heures.


Temps de travail.

Par accord d’entreprise, l’employeur pourra mettre en place des aménagements d’horaires spécifiques (annualisation, travail saisonnier, temps partiel modulé).


Heures sup.

Le paiement des heures supplémentaires continuera à donner droit à une majoration de salaire de 25 % mais seulement de 10 % pour les cadres. Tout ou partie des heures sup et des majorations prévues sont remplaçables par un repos compensateur.


Forfaits.

Jusqu’alors réservés aux cadres et itinérants, les forfaits annuels heures, qui échappent aux heures supplémentaires, pourront être étendus aux salariés ayant une « réelle autonomie dans l’organisation de leur emploi du temps ».


Cadres. L’employeur pourra demander individuellement à ses cadres de renoncer à des jours de repos et de travailler jusqu’à 235 jours par an, voire 282 jours en cas d’accord collectif.
La manifestation, hier, de la CFE-CGC devant le Sénat, annonce de nouvelles confrontations dans les entreprises au sujet de l’application du texte.
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