Cameroun: Les Oignons thaïlandais et marocains envahissent nos marchés

Publié le 14 janvier 2021 par Tonton @supprimez

En raison de la saison de récolte des oignons du Grand Nord, les commerçants vendent actuellement ceux importés de Thaïlande et du Maroc question de permettre aux ménagères d’assaisonner leurs repas.

Mercredi 13 janvier 2021, il est 11h au marché du Mfoundi. Situé dans l’arrondissement de Yaoundé I, cet espace marchand est l’un des points d’écoulement des oignons à Yaoundé. Sur le comptoir d’Ousmanou, des tas de 500 et 1000F cfa d’oignons thaïlandais. « Je vends actuellement des oignons rouges importés de Thaïlande et des oignons blancs importés du Maroc en raison de la saison de récolte des oignons du Grand Nord. Et qui par ailleurs, ne sont pas autant succulents et aromatisés que ceux qui proviennent du Cameroun», confie-t-il. Pour se ravitailler, Ousmanou achète un sac de 200kg d’oignons rouge Thaïlandais à 75.000F cfa et celui de 25kg d’oignons blanc Marocains à 15.000F cfa au marché 8ème. Au marché Mokolo, Aminou justifie la cherté de cet ingrédient indispensable pour les repas. « Les oignons que nous vendons actuellement ne sont pas très frais et ce sont pour la plus part importés de l’occident. Je propose à mes clients des filets d’oignons de 3000, 7000 et 15000 Fcfa. Nous avons aussi des tas de 500 et 1000Fcfa à raison de 8 bulbes.

D’où un bénéfice journalier de 1000 F cfa à 5000Fcfa », affirme-t-il. Même constat au marché 8ème. Bouba grossiste dans ledit marché dit ravitailler les autres pays de l’Afrique Centrale. « La plus part des commerçants d’oignons de Yaoundé et des villes du Cameroun s’approvisionnent ici pour desservir d’autres marchés à l’instar du Gabon, du Congo, de la Guinée Equatoriale et de la République Centrafricaine ».

Difficultés

Mama Nicole, ménagère n’est pas au bout de ses peines. « Je fais mon marché chaque semaine, je suis venue avec 1000f pour acheter 10 gros oignons mais le commerçant m’a plutôt servi 8 oignions moyens à 1000f arguant que ce n’est pas encore la saison». Cependant, pour les vendeurs d’oignons de la
ville de Yaoundé qui se ravitaillent principalement dans la partie Septentrionale du pays éprouvent des difficultés à s’y rendre. « Du fait du mauvais état de la route, le camion qui devrait livrer la marchandise pour Yaoundé en deux ou trois jours met généralement 5à 6 jours », confie Djibrilla, grossiste d’oignons au marché 8ème. Notons que c’est à partir du mois de Mars que les ménagères pourront faire le plein du panier.

Valérie GUIADEM DJOKO