Album - Madisyn Whajne - Save Our Hearts

Publié le 27 janvier 2021 par Concerts-Review

Album - Madisyn Whajne - Save Our Hearts

Madisyn Whajne?

Tu prononces comme John Wayne, mais Madysin ne va pas jouer les Indian fighters, si la jeune dame vit désormais à Toronto, elle naît au sein d'une famille Premières Nations ( First Nations), les premiers occupants du continent nord-américain.

Peu avant ses deux ans, lors du tristement célèbre Sixties Scoop ( rafle visant à enlever les enfants autochtones pour les faire adopter), elle est arrachée du cocon familial et placée en famille d'accueil.

Depuis, un des buts de sa vie est la découverte de son identité, de ses racines, de ses parents, son debut album 'Save Our Hearts' selon ses propres dires ...is really a personal journey through a time of darkness, heartache and finding myself again....

Avant la réalisation de 'Save Our Hearts', Madisyn avait enregistré quelques singles, elle est également créditée comme backing vocaliste sur plusieurs albums de Basia Bulat, cela s'explique si tu sais que son mari se nomme Bobby Bulat ( frère de Basia) et que ce brave homme, drummer de son état, joue sur les disques de sa frangine et celui de sa madame.

TRACK LIST
1. Summer Love
2. Killing Desire
3. One Shot
4. So In Love
5. Sweet Talk
6. Dagger
7. Don't Walk Away
8. When Morning Comes
9. Never Give In
10. Fire
11. Save My Heart

CREDITS
Madisyn Whajne: B3 Organ, Electric Guitar, Lead Vocals, Back Up Vocals
James Gray: Electric Guitar, Back Up Vocals
Jay McBride: Bass, Acoustic Guitar , Back Up Vocals
Brittany Clarke: Back Up Vocals
Bobby Bulat: Drums and Auxiliary Percussion
Produced by Madisyn Whajne and Jay McBride
Recorded and Engineered by Howard Bilerman & Shae Brossard at Hotel2Tango in Montreal
Additional recording by Jay McBride at E5 Studio in Mississauga
Mixed by Shae Brossard at Hotel2Tango
Mastered by Harris Newman at Gray Market Mastering in Montreal
All songs written by Madisyn Whajne and James Gray and published by Madisyn Whajne

L'album démarre en configuration dreampop avec le léger ' Summer Love', la voix, onctueuse, renvoie vers des groupes tels que les Bangles, Bananarama ou les Go-Go's .

Telle une brise légère, les guitares viennent caresser les cheveux de jeunes filles souriantes et heureuses de humer un air marin vivifiant.

L'été a toujours été propice à l'amour, il suffit de se souvenir de la déferlante hippie qui, en 1967, avait convergé vers Haight-Ashbury pour célébrer la paix, la musique et la fleur bleue.

Et Scott chantait... "If you're going to San Francisco, be sure to wear flowers in your hair..."

'Killing Desire' est tout aussi frais, pétillant et savoureux, l'orgue bouillonne, les guitares scintillent et les choeurs, badins, invitent à la fête ( fête au lit pour Madisyn et son compagnon).

Madisyn Whajne serait-elle le pendant féminin de Weezer?

'One Shot' s'aventure dans des territoires plus rock avec des relents Pixies, sans le côté noise, mais avec toujours un fond surf/garage pop accrocheur et enivrant.

Sur ' So in Love' , Miss Whajne partage les lead vocals avec James Gray pour donner de la profondeur à ce dialogue amoureux dynamique, interprété en mode uptempo.

'Sweet Talk', porté par un riff de guitare catchy et démonstratif et une batterie pertinente, est chanté d'une voix agréablement bubblegum.

Prévue au départ comme une lovesong tristounette, la plage véhicule un message positif,... If this love stops baby, my heart keeps beating... aucune raison de paniquer, donc!

'Dagger', sorti en single, marie des vocaux doucereux collés sur une ligne de basse noire qui annonce un tableau rock bourré de guitares cinglantes, et des images fortes: la dague dans le coeur , le sang sur les mains, le dard d'une abeille.

Les relations amoureuses ne sont jamais simples.

Un critique chez BuzzMusic dresse un parallèle entre 'Don't Walk Away' et 'Sweet Child O' Mine' des Guns N' Roses, une comparaison osée, car cette rengaine pleine de peps et d'harmonies vocales veloutées, s'approche probablement plus des productions de Lush, d'Asobi Seksu ou des Sundays, que de la bande à Slash et Axl.

Basia Bulat vient prêter main forte à sa belle-soeur sur l'harmonieuse ballade 'When morning comes'.

Layered vocals reposant sur un orgue somptueux, et un final où la guitare nous la fait ' Walk on the Wild Side', font de cette plage un des highlights de l'album.

Et nous aussi dans le lointain on a entendu comme elle .. we heard the church bells ring, we heard the choir sing, they go oh oh oh... et t' as vu un ange descendre du ciel.

Ça va pas, non, tu te prends pour Saint-Jean?

O K, c'était peut-être pas un messager de Dieu, mais les cloches ont sonné!

'Never give in' ...Tu vas l'embrasser et lui souhaiter bonne nuit, mais je serai là, .. I am never gonna give in... et tu vas souffrir, et moi ...I'll be standing in the light... .

Tu crois qu'elle va perdre son calme, pas du tout, elle te chante cette litanie amère d'une voix amène et gracieuse.

'Fire' aborde une autre scène de rupture, le feu s'est éteint, définitivement, elle le conte sur un fond musical rugueux. Les guitares crissent, le batteur cogne, mais la voix demeure espiègle.

Le bittersweet ' Save My Heart' met un terme à un album sentant bon les Pet Sounds, chers aux Beach Boys , avec des relents d'indie pop sucré et insouciant, style les Raveonettes ou les Dum Dum Girls.

Un album sympa, à consommer en buvant un Daiquiri ou un Piña Colada glacé.