la mafia corse est dans la place, bien au chaud… A Beauvau ! #violencespolicieres

Publié le 02 février 2021 par Mister Gdec

Mettez vous à ma place, un peu. Je suis plus que familier du dossier des violences policières dans ce pays, et globalement pas trop mal informé. Je vois passer régulièrement des contenus, en images, vidéos, textes, sur le sujet, comme sur celui du racisme au sein des forces de l’ordre, tellement endémique, souvent d’ailleurs étroitement liés. Je suis doté d’une intelligence normale, que je ne m’exagère pas, ni trop, ni trop peu. Mon sens critique est toujours à l’affût, comme peut en témoigner (vous n’êtes pas obligés de me croire sur parole) mon travail ici, sur ce blog. Je n’ai pas structuré un lectorat stable de plusieurs centaines de personnes en racontant des conneries plus grosses que moi, à moins de prendre mes lecteurs/trices pour des imbéciles. Je parie d’ailleurs en général plutôt sur leur intelligence, et je ne les prends pas pour des gogos, contrairement à d’autres… Avant d’écrire, aussi étonnant que cela puisse paraitre, je réfléchis. J’analyse. Je compare. je croise les informations, du moins celles auxquelles j’ai accès, compte-tenu de mes modestes capacités financières, qui me voient plus souvent qu’à mon goût confronté à des paywalls que je ne peux pas tous satisfaire, au risque de me retrouver sans rien pour manger. Et ça va vite, avec 600 euros par mois…

Aussi, compte-tenu de tout cela, cet amas de caractéristiques personnelles, j’essaie de vous donner un avis le plus circonstancié possible, bien que, cela va de soi, militant, en adéquation avec son titre. Mais on peut également être militant de manière intelligence, en conservant son sens critique, n’est-ce pas ?

Aussi, quand j’ai vu cette vidéo, mon premier réflexe a été de me demander, comme le conseillerait pareillement un certain Thomas Huchon,… « Où elle a été prise, dans quel contexte, à quelle date, par qui ? Et pourquoi ce déferlement de violence qui apparait (mais il faut parfois ce méfier des apparences, saine habitude), totalement gratuite, injustifiée, proprement scandaleuse et révoltante ? »…

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Voyant cela, bien qu’indigné, je me suis dit qu’il était urgent… d’attendre la suite. Car ce genre de choses est hélas malheureusement trop courant, comme on a pu le constater encore plus fréquemment pendant le mouvement des Gilets Jaunes, et qui est parfois éventuellement sujet à manipulation, dont je ne veux pas être le dupe. Et c’est ensuite que la triste réalité m’est apparue, dans sa stupéfiante putréfaction avancée

source et suite….

On apprend tranquillement, excusez du peu, que ce sérial matraqueur qui visiblement se fait plaisir à tabasser toute opposition à son monopole de la violence – gratuite en l’occurrence, n’en déplaise aux dénégations de son syndicat dont on n’attend guère d’objectivité (et pour cause…) – n’est pas un simple flic, mais un commissaire de police : le commissaire divisionnaire Paul-Antoine Tomi, apparemment connu sur la place publique pour ses méfaits répétés par plusieurs journalistes reporters d’images, comme j’ai pu l’observer sur twitter. L’article nous dit qu’on le surnomme « Tomi le corse ». Quelle insulte faite aux corses…. Et le bonhomme (enfin, bon, ça reste à démontrer) dirige donc, « depuis 2016, la Division Régionale des Motocyclistes de la Préfecture de Police de Paris (DRM), responsable direct des motocyclistes de la BRAV-M, ces unités mobiles créées en mars 2019 par le préfet de police de Paris, Didier Lallement. Lesquelles nous ont fait dire à leur création qu’on assistait au retour des voltigeurs de sinistre mémoire, dissous après l’affaire Malik Oussekine. On ne peut que craindre les bégaiements du passé, surtout quand on voit le lourd pedigree du loustic : affecté après l’obtention de son diplôme de Commissaire à la Direction Générale de la Sécurité Intérieure (DGSI), il en a été éjecté car, lui qui n’est autre que le petit frère de Michel Tomi. Plus connu sous le nom du « parrain des parrains », précision utile, « Son nom apparaît dans des affaires allant du financement frauduleux du parti de Charles Pasqua, à des affaires de blanchiment et de corruption auprès de figures clé de la Françafrique.« 

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une enquête publiée en 2015 par Mediapart, révèle un procès-verbal dans lequel « un lieutenant du parrain des parrains » aurait avoué des versements en liquide au policier. Vingt-cinq-mille euros chaque année ! Une information qui n’a jamais été démentie par les principaux intéressés. Il n’a cependant, à notre connaissance, jamais été condamné pour ça.

Street Press décrit également un certain nombre d’affaires dans lesquelles il a été directement impliqué, qui démontrent que même parmi les policiers, ses méthodes plus que douteuses sont dénoncées, et constituent à elles mêmes, un comble, des troubles à l’ordre public. Mais pour savoir lesquelles, il faudra lire l’article.

L’occasion pour moi de dire, au nom de beaucoup je pense, que pour être respectés, encore faudrait il que les policiers soient respectables. Et là, tel n’est visiblement pas le cas… Aussi suis-je ravi qu’une enquête soit lancée, bien que je ne me fasse plus guère d’illusion sur sa conclusion.

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Le corporatisme dans la police a encore de beaux jours devant lui, comme il nous l’a si souvent démontré très factuellement. Et tant que cette institution, dont on connait en outre les idées majoritaires si peu progressistes, ne fera pas le ménage dans ses rangs, et continuera aussi obstinément de garder en son sein de telles brebis galeuses (il y en a d’autres, comme ici, avec un autre commissaire multi-récidiviste, Vincent Laffon), le fameux Beauvau de la sécurité tant promis par un gouvernement aux abois qui ne tient plus que par sa police n’accouchera que de pas grand chose, et surtout de rien qui soit de nature à rétablir un lien un peu plus positif avec une population dont le bras armé de l’état se coupe de plus en plus dangereusement…

Et après, on s’étonne… Ce n’est pas près de changer, aujourd’hui comme hier…

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