EPI : La prévention et la protection valent aussi au travail

Publié le 08 février 2021 par Santelog @santelog

On parle beaucoup des EPI, dont le masque facial, dans le cadre de la prévention du risque de transmission et de contamination du COVID-19. Cependant, l’usage des équipements de protection individuelle (EPI) répond également à un objectif fondamental en Santé au travail, l’amélioration de la sécurité vers et sur le lieu de travail. Se protéger au cours du déplacement et contre les risques « présentiels », directement associés à l’activité sur site, aux conditions et au lieu de travail, est devenu une obligation encadrée par une règlementation. À chaque activité, correspond certains types et niveaux de risque. La classification des risques et le choix des EPI obéissent à ce principe de prévention des accidents au travail.

 

Ces quelques exemples de situations au travail et ces rappels sur les obligations de protection contre ces risques, doivent sensibiliser au rôle fondamental des EPI. A chaque niveau et type de risque correspondent des EPI adaptés. Ces EPI vont prioritairement « chercher » à protéger les sites les plus vulnérables du corps humain, contre les types d’exposition associés à l'activité.

Du rôle fondamental des EPI en Santé au travail

La protection cutanée  : elle est systématique lorsque l’environnement de travail est à forte variation de température (fonderie, chambre froide, etc…) ce qui implique de faire face à de nombreux risques thermiques. Le port de vêtements de protection adaptés permettra de protéger contre les risques de brûlure, par exemple, ou de sècheresse cutanée.

Certaines professions en contact avec les eaux usées (plombiers, égoutiers…) doivent se protéger des éventuelles expositions cutanées aux substances toxiques ou pathogènes.

Certains agents chimiques, cancérigènes, constituent une autre menace pour de nombreux professionnels dans de nombreux secteurs, dont certains professionnels et techniciens de santé (LABM, instituts de recherches, etc.). Ainsi certains chercheurs devront adopter des combinaisons de protection pour se protéger de toute exposition à ces risques.

Le port d’un tablier de protection est vivement recommandé en cas d’exposition aux déchets ménagers, le métal en fusion, les graisses animales et végétales, les produits chimiques, et autres déchets issus de l’élevage par exemple. De très nombreuses catégories professionnelles sont donc appelées à adopter au quotidien un EPI adapté : c’est le cas des médecins légistes, et d’une manière générale de l’ensemble des professionnels de santé, mais aussi de nombreux autres « travailleurs » comme les éboueurs, les soudeurs, les équarrisseurs ou encore les cuisiniers. Le tablier permet également de se protéger de coupures involontaires. Ces professionnels ont aujourd’hui l’obligation de suivre les protocoles de protection applicables dans leur branche et leur profession.  

Se protéger la tête

La tête est également un site extrêmement vulnérable et certaines lésions ou traumatismes crâniens sont irréparables. Se protéger la tête permet également de protéger le visage et les cheveux, des particules de poussière, des particules en suspension solides ou en aérosols qui peuvent parfois contaminer les cheveux.

Les coiffes de protection permettent d’empêcher l’exposition à ces différents types de particules. Une coiffe peut également permettre de protéger son appareil auditif… Les casques de protection permettent d’amortir les différents chocs ou accidents et de prévenir les traumatismes crâniens.

Les bouchons d’oreilles ou casques antibruit sont recommandés contre la pollution ou les niveaux sonores trop élevés. Les lésions au tympan sont irréversibles et peuvent entraîner une perte auditive. Si la stimulation d’une oreille avec un son de 80 décibels met 8 heures à léser le tympan, il suffit de 7,5 min pour le blesser, avec un niveau sonore de 98 décibels ou plus. L’usage de bouchons d’oreilles ou de casques antibruit est également une solution pour prévenir le risque d’acouphènes.

Protéger ses mains et ses avant-bras

La manipulation de produits ménagers ou de nettoyage industriel est associée à un risque élevé de lésion cutanée, tissulaire ou organique très élevé. Cette manipulation ne doit jamais s’effectuer à mains nues. Tout comme de nombreuses autres activités, qui présentent des niveaux de dangerosité et des risques de contamination élevés :

On peut donner l’exemple du récurage des fosses, de la manipulation de produits chimiques ou en décomposition, de la soudure à l’arc électrique, du coulage du métal fondu ou encore de l’usage d’outils tranchants. Le port d’équipements de protection comme les gants de sécurité est alors une solution efficace pour protéger ses mains.

Certains modèles de gants sont réalisés dans des matériaux thermorésistants et d’autres en mailles métalliques.

Si protection du torse ne doit pas être oubliée, les membres, aussi bien les jambes que les bras, sont plus vulnérables à ce type de risques et doivent impérativement être protégés, dans le cadre de certaines activités. Il existe ainsi des équipements destinés à la protection des bras et des avant-bras. Certains de ces équipements protègent plus particulièrement contre les particules incandescentes projetées dans l’air, d’autres plutôt contre les risques de choc ou de coupures.

Protégez ses jambes et ses pieds

Observer le mouvement d’une tronçonneuse en pleine action permet de comprendre pourquoi la chute de la lame contre la jambe (tibia, genou ou cuisse) peut entraîner une blessure sévère avec des dommages irréparables sur les tissus musculaires et osseux et dans certains cas, la nécessité d’une amputation. Un type d’accident qui reste trop fréquent sur certains types de chantiers. Bras et jambes sont ainsi également exposés à d’autres types de menaces plus courantes (projections de métaux en fusion, particules incandescentes).  

L’usage de protections est donc indispensable dans certaines professions pour se prémunir de ces risques.

La chaussure de sécurité par exemple, assure la protection des pieds contre les risques de choc, d’écrasement, de déchirure ou de perforation. L’exposition au niveau des pieds à des liquides toxiques, des déchets ou des tissus en décomposition, implique obligatoirement le port de chaussures de protection. Enfin, pieds et jambes ne sont pas à l’abri du risque thermique ou du risque de chute, « tout simplement ». Le port des chaussures adaptées à l’activité et aux types de risques professionnels associés est donc indispensable, dans de nombreux milieux de travail.

Protégez ses yeux, son nez, ses voies respiratoires

Les lunettes de protection qui font écran et barrière contre les projections, peuvent empêcher l’exposition des yeux, des paupières, de la rétine et de la cornée aux poussières, aux particules métalliques, aux substances toxiques ou aux fluides et excrétions corporelles. Les professionnels de santé outre l’usage généralisé d’EPI contre les risques d’infection, sont également parfois exposés à ce type d’accident, d’exposition au sang (AES) par exemple et recourent à différents types d’EPI (lunettes, masques , blouses…) dans le cadre de protocoles strictement définis.

La protection contre une luminosité intense, les radiations infrarouges ou les rayons ultraviolets nécessite également le port de lunettes de protection. Protéger ses yeux est capital car la vision est un organe essentiel permettant la réponse au danger et la survie.

Protéger ses poumons contre les risques respiratoires, les intoxications , les vapeurs, les fumées, les poussières ou les composés organiques volatils (COV) est également indispensable.

Les masques de protection respiratoire -et dans certains cas les cagoules– sont indiqués face à ce type de dangers. En situation d’hypoxie (Taux d’oxygène <19%), ces dispositifs aussi peuvent être d’un grand secours.

Équipe de rédaction SantélogFév 8, 2021Rédaction Santé log