Invictus - William Ernest Henley (1849-1903)

Par Helmous

William Ernest Henley (1849-1903)


William Ernest Henley (23 août 1849 - 11 juillet 1903) est un poète, critique littéraire et éditeur britannique.
En 1875, il écrit de son lit d'hôpital le fameux poème Invictus dont le titre latin signifie "invincible". Il disait lui-même qu'il avait écrit ce poème comme une démonstration de sa résistance à la douleur qui suivit son amputation du pied.
 
Lorsqu'il écrit ce texte, William Henley a vingt-cinq ans. Il survivra à son opération et vivra avec un seul pied jusqu'à l'âge de cinquante-trois ans. Ce poème est publié pour la première fois en 1888 dans un recueil d'Henley, au sein d'une série de quatre textes sur la vie et la mort. 
A l’origine, ce poème ne possédait pas de titre, celui-ci fut ajouté par Arthur Quiller-Couch (poète et romancier anglais) en 1900.
C'est le poème préféré de Nelson Mandela, ces vers l'aidèrent à supporter ses longues années d'incarcération. Il est repris dans le film éponyme de Clint Eastwood retraçant le début du premier mandat de Nelson Mandela qui voit dans le rugby une occasion unique de créer une union nationale, effaçant ainsi des siècles d'apartheid. Nelson Mandela, en homme pacifique, veut faire changer les mentalités et croit en la nation "arc-en-ciel". Il prône le pardon et la compassion. Il espère unir toute la nation sud africaine derrière les espoirs de l'équipe de rugby du pays.
 
Invictus  
Out of the night that covers me,
Black as the pit from pole to pole,
I thank whatever gods may be
For my unconquerable soul.
In the fell clutch of circumstance
I have not winced nor cried aloud.
Under the bludgeonings of chance
My head is bloody, but unbowed.
Beyond this place of wrath and tears
Looms but the Horror of the shade,
And yet the menace of the years
Finds and shall find me unafraid.
It matters not how strait the gate,
How charged with punishments the scroll,
I am the master of my fate:
I am the captain of my soul.
Traduction:
Invictus
Dans les ténèbres qui m’enserrent,
Noires comme un puits où l’on se noie,
Je rends grâce aux dieux quels qu’ils soient,
Pour mon âme invincible et fière,
Dans de cruelles circonstances,
Je n’ai ni gémi ni pleuré,
Meurtri par cette existence,
Je suis debout bien que blessé,
En ce lieu de colère et de pleurs,
Se profile l’ombre de la mort,
Et je ne sais ce que me réserve le sort,
Mais je suis et je resterai sans peur,
Aussi étroit soit le chemin,
Nombreux les châtiments infâmes,
Je suis le maître de mon destin,
Je suis le capitaine de mon âme.
 

Image du film Invictus de C. Eastwood (2009)