mozarrella pourrie recyclée en fromages fondus : nouveau scandale à l’italienne

Publié le 24 juillet 2008 par Kamizole

Je l’avoue : l’info m’avait échappé… Elle date du 4 juillet. Je ne l’ai découverte qu’hier soir en lisant le Canard Enchaîné avant de dormir.
Décidément, l’Italie est bien le pays de la mafia ! C’est sans doute pour cela que Berlusconi a pu faire passer comme une lettre à la poste la loi taillée sur mesures le mettant à l’abri des poursuites pénales… Etant donné le nombre de casseroles qui le poursuivent, la prochaine loi qu’il fera voter sera pour se faire nommer à vie !
Faisant quelques recherches sur Google, j’ai trouvé un court article de Libé, au titre évocateur : “La seconde vie de la mozzarella pourrie“… C’est “la Repubblica” qui a porté le pet :
Pendant deux ans, quatre sociétés, trois en Italie et une en Allemagne, gérées par un homme d’affaires sicilien (surprenant, non ?) ont ainsi “recyclé” pour les incorporer à de nouveaux produits fromagers 11000 tonnes de fromage avarié ou périmé, dont se débarrassaient une quarantaine de sociétés laitières italiennes et européennes. Pour un chiffre d’affaires non négligeable : 10 millions d’euros !
Pour être avariés, ils l’étaient… La liste de ce que l’on y trouvait pourrait aisément servir de “coupe-faim” (non dangereux) à ceux qui pensent à leur ligne ou sont en surcharge pondérale : “Les fromages pourris contenant, entre autres, des vers, des crottes de souris, des résidus de plastique ou d’encre des étiquettes”… bon appétit !
Selon le Canard Enchaîné, parmi les utilisateurs de ces fromages avariés, Galbani, numéro un du fromage en Italie (racheté par Lactalis en 2006, lequel groupe a ordonné à sa filiale italienne de ne plus utiliser ces fromages “recyclés”…).
Il semble impossible de savoir (les autorités italiennes opposent le secret de l’instruction au ministère français de l’Agriculture… c’est sans doute plus important que la santé et l’hygiène publiques !) si ces fromages “recyclés” ont traversé la frontière…
Toujours est-il qu’à l’usine de Lons-le-Saunier (appartenant également à Lactalis) où l’on fabrique 30000 tonnes de fromage fondu par an, la recette semble des plus curieuses (il est loin le temps où il s’agissait d’utiliser les parties les plus difficilement commercialisables des fromages du Jura !)

  • 1/3 de lait en poudre
  • 1/3 de beurre italien
  • 1/3 de cheddar “lituanien” (!)
  • et de “façon “très nettement marginale” des fromages invendus…
    On se demandera évidemment ce qui manque dans la liste pour le 1/3 manquant… Très certainement moult additifs qui fond le poids mais non la qualité.
    Je suis fort contente de ne pas faire partie des consommateurs français qui ingurgiteraient parait-il 1,2 kg de fromage fondu par an… cela fait au moins 15 ans que je n’y ai pas touché : c’est très cher pour de la pure m…