Album - Sweet Bourbon – Born A Rebel

Publié le 22 mars 2021 par Concerts-Review

Trois années se sont écoulées depuis la sortie du second album de Sweet Bourbon ( Night turned into day!), à l'époque le combo de Nijmegen officiait sous l'étiquette Sweet Bourbon & The Bourbonnettes.

Un album estimable, au demeurant, un gars griffonnant pour le magazine Bluesdoodles concluait son analyse en ces termes: In summary, this is a hugely enjoyable album with very few misfires...

On ne va pas te rééditer l'historique du groupe qui s'est forgé une place de choix dans le circuit blues batave, tu n'as qu'à relire la chronique de l'album 2 sur Concert Monkey ( http://www.concertmonkey.be/albumreviews/album-sweet-bourbon-and-bourbonnettes-night-turned-day).

Le line-up a toutefois subi quelques remaniements Martijn Cuypers (drums) est désormais remplacé par Ruben Ramirez, arrivé en 2018 (tu questionnes: un Mexicain? On réfute, un Italien) - Chris Janssen (guitare) est toujours de la partie - Willem van der Schoof (Hammond, keys, harmonica), aussi - Roeland van Laer (bass), idem et René van Onna se charge toujours des lead vocals, dans ses bagages il transporte aussi une guitare, les Bourbonnettes se nomment Suzan Wattimena et Laura van der Vange, plus aucune trace de Sonja Walters, par contre, une voix mâle s'ajoute à la chorale, Henny Oudesluijs, de passage à Hawaï, il s'est procurer un ukulélé.

Egalement dans le coup quelques musiciens additionnels:Dennis van Alst - trumpet/Julian Sprengers - tenor sax/ Liesbeth Coopmans - alt sax.

Une pochette sobre, en toile de fond une photo, cachée à 89%, par une giclure rouge vif sur laquelle apparaissent le nom de groupe et en caractères plus larges, Born A Rebel, le titre de l'album.

James Dean a souri!

04. I Asked You A Question

06. Sitting On Top Of The World

07. The Beast (for Mieke)

09. Lay Down Your Worries

Entrée en matière bouillonnante avec le blues/r'n'b 'Born a Rebel', la plage exsude un groove fiévreux qui ne te donne qu'une envie, te déhancher comme un dératé en scrutant le miroir pour vérifier la teneur en sex -appeal des balancements de ton bassin.

Verdict, il y a du boulot pour arriver à la cheville d'Elvis the Pelvis.

Section de cuivres au top, Hammond en folie, solo de guitare pointu, choristes étant passées par l' l'école Motown, et la voix de René qui prend une couleur noire, du coup tu te mets à douter, le cours d'eau traversant Nimègue c'est le Waal ou the Detroit River?

Sweet Bourbon ou Sweat Bourbon, même combat!

Virage à 100 °, ' Bourbon for You' nage dans des eaux méchamment rock. Le speed boat approche du vieux record du monde établi par Ken Warby en 1978, il file à du 266 noeuds, poussé par une batterie démente, une guitare désenchaînée, une basse ravagée, un orgue en overdrive, qui nous rappelle le 'Speed King' du Purple, t'as intérêt à t'accrocher, si tu ne tiens pas à prendre un bain forcé.

A propos, deux glaçons dans le Widow Jane, please!

Willem van der Schoof façonne un son d'orgue à rendre jaloux Matthew Fisher, la trompette de Dennis van Alst vient caresser tes esgourdes et tu te laisses bercer par les notes subtiles que Chris Janssen tire de sa gratte.

'Sitting On Top Of The World' la troupe propose une première cover, version de Howlin' Wolf, qui avait retravaillé l'ancien country blues des Mississippi Cheiks pour en faire un Chicago Blues que Cream a popularisé au UK aux belles heures du British blues boom.

Unexpected Touch' et sa touche soul ravira aussi bien les fans de Robert Cray que ceux de Bobby Womack, ou encore ceux des belges de Blue Blot, époque

Seconde reprise, moins connue, ' Lay Down your Worries' de Hadden Sayers, un Texan que certains n'hésitent pas à placer dans la même catégorie que