Anne-Catherine Goetz

Publié le 17 avril 2021 par Elisabeth1

Nom : Goetz
Prénom : Anne-Catherine
Profession : enseignante
Spécialité : Maitrise d'anglais, littérature américaine et cinéma
Signe Particulier : Adjointe à la culture de la ville de Mulhouse

Grand merci à Anne-Catherine Goetz, d'avoir donné de son temps, si compté, de m'avoir accordé un entretien hyper confiné, masqué. Nous sommes restées masquées, juste une petite incartade pour déguster un café, à la table ronde.

La Covid jusqu'à présent avait empêché presque toutes les activités culturelles. Je n'ai eu l'occasion de la croiser que pendant une courte période
Lors de la biennale de la photographie de Mulhouse, où elle inaugurait l'exposition de Christophe Bourguedieu à la Filature.

Mais aussi au musée des Beaux Arts de Mulhouse où elle vernissait la même biennale, en compagnie de Madame la Maire de Mulhouse, Michèle Lutz et Anne Immelé, commissaire, sous un soleil accablant. De confinement en confinement, il ne s'est plus présenté pratiquement aucune occasion de célébrer officiellement la culture. Aussi, j'ai souhaité la connaître plus et mieux, en temps qu' adjointe à la culture femme.
2021 est consacré aux femmes au niveau des grandes expositions parisiennes, des Mooc (cours gratuits) sur le même sujet sont à suivre actuellement, même l'académie française pense féminin
Puisque le virus tant dévastateur est féminin, la Covid. Je n'ai pas assisté aux discussions académiques quant à ce sujet, mais j'ai le sentiment que dès qu'il se profile un ouragan ou une autre catastrophe naturelle, ils sont baptisés d'un prénom féminin... Même la mythologie abonde dans ce sens : c'est Pandore qui a ouvert la boite mystérieuse, celle qui contenait tous les maux de l'humanité

" Demain est un autre jour "

L'entretien, confiné, masqué

Quelle est votre profession ?
Enseignante,

Vos parents ? Vous ont-ils emmené vers la culture ?
Mes parents étaient fonctionnaires tous les deux, dans l'administration territoriale. Mon père nous a emmené vers la musique, il nous a incité à jouer d'un instrument de musique. Nous sommes quatre enfants et tous les quatre jouons d'un instrument, en amateur. J'ai grandi à Lauw, dans la vallée de Masevaux. J'étais à l'école de musique de Masevaux, j'ai une formation classique.

Comment êtes-vous venu à la culture, par la musique ?
J'étais déjà littéraire, j'ai beaucoup lu, j'ai fait une bac littéraire, j'ai envie de dire, je suis arrivée aux cultures, j'ai eu la chance de beaucoup voyager dans ma vie, de vivre à l'étranger aussi, j'ai habité aux US, pendant 2 années

Donc vous êtes bi- voir trilingue
Bilingue en anglais, puis en allemand, je me débrouille bien, j'ai travaillé en Suisse dans mes jeunes temps,
Je me suis intéressée au cinéma américain, pour ma maîtrise d'anglais, littérature américaine et cinéma, c'est comme ça que petit à petit je me suis intéressée à la culture

Ce poste Vous êtes en fonction depuis presque 1 an, à peu près, avez-vous pris vos marques ?
depuis juillet 2020, depuis les dernières élections, oui parce que j'avais fait un précédent mandat en partie à la culture, parce dans le précédent mandat j'avais le patrimoine, j'étais déjà en place, mais que pour le patrimoine, Michel Samuel Weiss avait tout le reste de la culture. Pour moi c'était le patrimoine et les relations internationales. Donc j'ai déjà eu l'occasion de prendre possession, de comprendre quelles étaient les missions d'un élu, d'un adjoint, en partie dans la culture, j'avais les musées, les bibliothèques en charge.

C'est la raison pour laquelle on vous a confié ce mandat.

les publics qui sont éloignés de la culture. En quoi consiste ce mandat, la culture en générale, mais vous avez d'autres attributions, pouvez-vous développer ?
D'autres missions vous voulez dire ? Dérouler la politique culturelle de la ville, mais d'abord, il faut qu'on l'écrive, puisqu'on tourne une page en quelque sorte. Mon prédécesseur était là pendant 30 ans, maintenant il faut que l'on tourne une page, en gardant l'héritage du passé, la ville a été très équipée de beaucoup d'équipements culturels, et maintenant il faut qu'on écrive une politique culturelle pour mettre un peu de cohérence et surtout l'objectif est d'aller vers
Ca s'est mon objectif numéro 1.
C'est vrai que j'ai d'autres missions, la présidence de l'ONR, qui change tous les 2 ans, entre les 3 villes principales, Strasbourg, Colmar et Mulhouse, l'adjoint à la culture est désigné à la présidence.
J'ai aussi la charge d'un secteur où j'habite, à Daguerre, là dans la proximité vraiment, dans la vie de tous les jours.

C'est une bonne question, je vous répondrai qu J'ai une question bête: l'adjoint à la culture est-il essentiel
dans une municipalité ? (rires)
'il est indispensable.
Parce finalement il concerne toutes les délégations, la délégation la plus transversale, parce que je considère que l'art et la culture concernent toutes les délégations, - des espaces verts, on voit qu'il y a des créations parfois,- il y a une démarche artistique, que ce soit dans l'urbanisme, on peut aussi avoir utiliser le regard de l'artiste, ou bien dans l'éducation, dans la santé, puisqu'on a l'art thérapie, par exemple, pour moi la culture est transversale et indispensable, je ne sais pas si un adjoint est indispensable, mais la culture oui.

J'ai vu sur FB que vous avez signé avec d'autres organismes mulhousiens, la charte de la bonne pratique, signée en janvier 2021. Qu'est-ce que ça veut dire, quel est son but exactement ?
Les arts visuels par rapport à l'art ? Quels sont les interlocuteurs des artistes visés ? Pouvez-vous développer ?
Ca veut qu'on s'engage nous la ville déjà, en grande partie, les gens qui ont signé les acteurs culturels comme, la Filature, l'Agrandisseur, la Kunsthalle, Mulhouse Art contemporain, Motoco, le Séchoir, ce qu'on souhaite à Mulhouse, c'est : quand un artiste plasticien est sollicité, quand on lui donne un travail, il faut qu'on le rémunère, c'est de sécuriser le métier d'artiste, quand un des signataires sollicite un artiste des arts visuels, un artiste plasticien, il faut qu'il soit rétribué pour pouvoir lui assurer une certaine sécurité d'emploi.

Avez-vous rencontré des Artistes ? Locaux ou dans un circuit plus large, national, international ? Vraiment pour leur travail, pour leurs prestations
Oui, plein, j'ai donné des RDV plus formels, comme maintenant dans mon bureau, ou alors dans leurs ateliers, ce que j'aime bien faire, m'imprégner de leur univers, ou dans leurs ateliers collectifs comme le Séchoir, quand il y avait les ateliers ouverts, on a réussi, entre les 2 confinements et puis dans la rue, il m'arrive d'en rencontrer, ils m'interpellent, mais j'en ai déjà rencontré beaucoup.

Robert Cahen, oui oui, Eric Khéliff, je l'ai rencontré dans le cadre de Mulhouse Art contemporain, pour la résidence d'un artiste, soutenue dans la biennale photo, Christophe Bourguedieu, puis on se suit sur les réseaux sociaux, Philippe Schweyer, un copain, avec Philippe on a fait un livre, qui s'appelle Vous en connaissez en particulier, comme Eric Kheliff qui est comédien,
des personnes comme Denis Ansel qui écrit pour le CNRS

Philippe Schweyer et mediapop, Bernard Latuner, Anne-Sophie Tschiegg
Robert Cahen, vidéaste, président de vidéo les beaux jours
Véronique Arnold qui a des galeristes bâlois et tessinois qui a exposé à Art Basel, Michele Morando, artiste, poète publie en italien.
" instants confinés ", avec la bibliothèque, J'avais souhaité que les gens écrivent sur leur confinement, comment ils l'ont vécu, qu'on ait une trace, qui reste de ces instants, pas de photos, mais je voudrai un texte, quelque chose d'un peu officiel. Il m'a dit ok, je te suis, mais il faudrait une ligne éditoriale et qu'on puisse faire intervenir un auteur. Il m'a mis en contact avec un auteur Christophe Fourvel, qu'il édite aussi, qui a l'habitude de faire de l'accompagnement d'écriture. Trente personnes ont contribué, trente mulhousiens, le livre est en vente chez Bizet. Ils ont pu écrire leur texte, amélioré et enrichi avec cet auteur, ça donne lieu a un recueil. qui sera présenté à la presse jeudi.
Bernard Latuner, Denis Ansel, Anne-Sophie Tschiegg, je les connais bien sur.

Et Véronique Arnold ?
Alors Véronique Arnold, j'ai une oeuvre d'elle ici, on l'avait exposée au musée des Beaux Arts, il y a 3 ans environ.

La ville soutient les institutions locales et les artistes, de quelle manière ?
Motoco, Le Séchoir, Le cinéma Bel Air, La Kunsthalle
Mulhouse Art Contemporain, Dominique Bannwarth, Eric Khéliff ?
On donne des subventions annuelles, puisque qu'on subventionne largement, selon le montant de la subvention on fait une convention d'objectif sur 2/3 ans, on discute ensemble, d'objectifs de travail et on reconduit. Avec la Filature ce sont des montants plus élevés, on donne des subventions chaque année.

Et en ce qui concerne le cinéma Bel Air, qui doit être à la ramasse en ces temps incertains ?
Aussi, on leur donne des subventions, je pense qu'ils sont dans une situation un peu compliquée, je ne sais pas si au niveau des aides de l'état, de la région.
En tous cas nous ne changerons pas nos subventions, elles seront maintenues telles quelles, et l'année prochaine, on veut travailler sur les subventions,
on attend que les gens se remettent sur pied, on ne veut pas les bousculer dans
leur reprise.

La ville se porte -elle acquéreur d'œuvres pour soutenir les artistes ?
Celle-ci par exemple on l'a acheté à Véronique Arnold

Donc ce n'est pas un cadeau (rires) !
Ah non, non non, c'est aussi une façon de soutenir les artistes.
Géraldine Husson expose actuellement au musée des Beaux Arts, on va prolonger son exposition, autant qu'on pourra, car après il y a une autre exposition, sinon il y aura un embouteillage, les autres artistes attendent.
La semaine prochaine, on va acheter une oeuvre de Géraldine, chaque année on a une enveloppe pour l'achat d'une oeuvre d'un artiste exposé au BA.

Qui est défini par un comité ?
On fait ça avec le développement culturel, Philippe Hersan responsable de ce service, c'est lui qui a accès à cette enveloppe, et en général, c'est avec le maire que c'est décidé. Quand on expose un artiste, on lui achète une oeuvre, pour garder une trace de son exposition.

Que pensez-vous des réseaux sociaux ?
Je pense plutôt du bien, parce que c'est un bon moyen de garder du lien, avec la crise que avons vécu. Je crois que quand des gens sont un peu isolés, cela leur permet de garder ce contact permanent, ce fil d'actualité, mais il faut faire attention.
Je pense aussi que c'est potentiellement dangereux pour des twitts qu'on peut facilement interpréter, pas des réactions à chaud

Vous y êtes active, vous postez souvent des photos de plats, aimez-vous la gastronomie en général, locale, régionale ?
Dans la partie culture, il y a langue et culture régionale, à laquelle je suis extrêmement attachée, personnellement, je suis alsacienne, mulhousienne.
C'est une façon de mettre en avant les produits du terroir, les recettes.
Je ne cuisine pas du tout, je donne un peu le change, je fais illusion.

Parlez-vous l'alsacien ?
Oui, j'ai cette chance, je l'ai appris par ma grand'mère

La Covid a-t-elle limité votre action, en ce qui concerne les musées, c'est évident, mais pour le reste ?
Oui, ce samedi, on devait faire jouer les acteurs culturels à l'extérieur.
Motamo a été reporté, bibliothèque est ouverte. On ne peut plus faire de conférence littéraire, on est limité à 6 personnes maximum, on fait des conférences en visio, ça ne remplacera jamais le présentiel.

Que pensez-vous de la cancel culture ? Le bicentenaire de la mort de Napoléon ?
Je pense que c'est catastrophique, pour la culture précisément.
On ne va pas réécrire l'histoire de France, elle est ce qu'elle est.
On peut célébrer un anniversaire, sans adhérer aux idées, aux thèses,
que sais-je, on ne va pas gommer des pans de l'histoire qui sont constitutifs de ce que l'on est, même s'il y a des zones difficiles, c'est presque du négationisme
Moi je pense qu'il faut qu'on parle de tout, avec le recul nécessaire, que l'on explique avec beaucoup de pédagogie aussi. Ce n'est pas parce que l'on parle d'un évènement que l'on en fait l'apologie. Je trouve que c'est, pour moi, le début de la fin.

Vous avez été nommée présidente de l'ONR, vous nous avez dit que vous jouer du piano.
A ce titre avez-vous des préférences musicales, les concerts, l'opéra, le ballet ?
Je joue du piano en amateur. J'ai surtout particulièrement beaucoup d'affection pour l'opéra. Au milieu du mois de mai, nous allons présenter le programme de la nouvelle saison

Avez-vous d'autres spécificités cachées, en dehors du mandat de la ville et de la présidence ? Du sport, des hobby ? du yoga ?
Ah oui, je fais du Pilates, dans un studio tenu par une ancienne danseuse du ballet, au Parc des collines. Je suis une amoureuse de la montagne, je randonne dès que je peux, dans les Vosges, dans les Alpes, j'ai déjà fait une randonnée au Népal, j'adore randonner, j'adore la montagne, mais jamais seule, la montagne reste un milieu hostile.

Sur un réseau social, vous avez publié une photo, où vous êtes en compagnie du regretté Jean Claude Carrière, à quelle occasion ? quelles étaient vos relations ?
C'était une belle rencontre au forum du livre à St Louis, j'ai toujours beaucoup aimé, cet auteur, sa voix, sa façon de raconter, j'étais très touchée de le voir, il était tout seul, aussi je suis allée le voir pour parler un peu et prendre une photo. Depuis la controverse de Valladolid, j'avais été marquée par ce film, et après je me suis intéressée à ses écrits.

Cela avait été une pièce jouée au théâtre de Poche par Jean Marie Meshaka

J'ai lu tout Jacques Attali, tout Marcel Pagnol, en ce moment En musique ma préférence c'est
Avez-vous des références littéraires , puisque vos études étaient orientées vers les lettres ? musicales ?
Je lis plutôt des biographies. Quand j'aime un auteur, je lis tout ce qu'il fait.
Gilles Kepel
c'est un spécialiste de l'Islam, c'est un sujet qui me passionne.
Bach, c'est ce que j'aime le mieux, c'est mon compositeur préféré.

Que devient votre travail pendant le confinement, a t'il été empêché, augmenté, diminué, réduit, différent ?
Dans mon travail, il y a beaucoup de représentations, beaucoup de contacts avec le monde, avec les gens, on va voir un peu ce qui se fait, tous les spectacles, les expositions qu'on soutient, on va voir de quoi il s'agit. Là cela s'est particulièrement réduit, on a développé d'autres liens, peut-être plus proches
finalement, parce qu'il fallait téléphoner, aux artistes, c'est un lien un peu différend, c'est un travail différend, mais somme toute réduit, je ne peux pas dire qu'on a travaillé plus.


Comment définiriez-vous votre action en temps qu'adjointe à la culture?
C'est une action qui est très engageante, qui prend beaucoup de temps, beaucoup de réflexion aussi, puisque je vous ai dit que nous sommes dans cette phase de réflexion, c'est quelque chose de très enrichissant. J'ai beaucoup de chance, et je m'enrichis constamment au contact des gens, des oeuvres musicales.
Je rencontre des gens que je n'aurai jamais rencontrer autrement. Il y a des côtés plus difficiles. Par exemple, je ne peux pas soutenir tous les artistes qui viennent me voir et qui voudraient qu'on leur achète des oeuvres. Parfois je suis obligée de dire, - enfin les gens sont convaincus que leur oeuvre d'art doit avoir sa place, dans tel ou tel endroit de Mulhouse,- je leur dis : ce n'est pas le projet, on ne peut pas, nous avons un budget défini avec des contraintes. Il y a des côtés moins sympathiques, mais globalement c'est passionnant, ça m'enrichit beaucoup.

Qu'est-ce que vous avez envie de partager en général avec les personnes ?
J'ai envie de partager et discuter de ma vision de la vie, du monde, de la ville de Mulhouse, j'aime bien que les gens me donnent aussi leur avis, et qu'on puisse comme ça discuter, comment les gens voient la ville, pas forcément qu'avec des mulhousiens, parce qu'on n'est pas forcément les meilleurs. On n'a pas toujours une vision très juste de ce qu'on est. J'ai des contacts avec des élus en particulier de Colmar, Strasbourg, St Louis, Paris, dans l'agglomération, d'ailleurs en France, avec des gens qui réfléchissent sur la culture. Par exemple hier soir j'avais une conférence en visio avec le président de l'observatoire des politiques culturelles, un institut rattaché à Sciences Po Grenoble et qui a un grand parcours derrière lui. C'est une personne qui a un certain âge, Jean Louis Bonin, qui a donné une conférence, pour tous les élus du groupe majoritaire. Tous les mois on a une conférence, avec une personnalité inspirante, il nous a donné sa vision des choses et comment on construit une politique culturelle,
et quelle est la place de l'art et de la culture dans la ville. Ca c'est pour moi, vraiment éclairant, enrichissant, ça alimente un peu une réflexion et ça permet de faire un petit pas de côté, parce que quand on est le nez dans le guidon, on ne voit plus sa ville, telle qu'elle est vraiment. J'aime bien ce genre de chose et j'aime partager ça.

Quel est le rôle des politiques, sont-ils en adéquation avec leur époque ?
Ca dépend, j'aime bien quand le président Macron a dit qu'il y a 66 millions de procureurs en France, on a un petit peu tendance à beaucoup critiquer et puis on a envie de dire aux gens : ben écoutez, faites, que faites- vous, vous pour la ville ?
quand on dit qu'il y a des déchets, des encombrants, des saletés etc .. faites avec nous, mettez la main à la pâte, n'attendez pas toujours tout de l'état, et la fameuse phrase de Kennedy, reprise par Obama : Qu'est-ce que l'état fait pour moi, qu'est-ce que moi je peux faire pour l'état.
Je dis souvent ça pour la ville aussi :

Quelle est votre plus belle rencontre dans la vie ? ... votre mari (rires)

Je ne suis pas mariée, j'ai un compagnon, ma plus belle rencontre, c'est un peu bateau, c'est ma grand'mère, je l'ai rencontrée j'étais toute petite, c'est un peu la femme de ma vie, mon pilier, mon guide, ma référence.

Y a-t-il une question que vous auriez aimé que je vous pose et que j'ai oubliée ?
Oui il y en a plein, comme celle-ci !