Ma petite interview avec Mily Black et Déborah Guérand qui nous parlent de Mon voisin est un ours (un poil agaçant)

Par Ptiteaurel62 @TheLovelyTeach
       

Comment vous est venue l'idée de co-écrire ce roman ? Est-ce plus facile d'écrire à 2 mains qu'à 4 mains ? 

L’impulsion nous est venue avec un « cap ou pas cap » lancé entre deux éclats de rire au téléphone. Loin de se mettre la pression, on s’est jeté dans ce délire sans autre arrière-pensée que de passer un bon moment et de concrétiser tous les débats hautement philosophiques que nous avions eus par le passé (comme de savoir ce qui est le mieux pour un homme, slip ou boxer ?).

Il est malaisé de dire si écrire à 4 mains est plus facile ou non qu’à 2. Ce n’est pas la même façon d’appréhender l’histoire et l’écriture. Nous ne sommes plus seuls maîtres à bord et devons composer avec un associé. Si en solo il est courant de dévier de son plan, en duo cela devient plus compliqué.

Comment avez-vous fonctionné pour la rédaction de ce roman ? 

Beaucoup d’appels, de SMS et de mails. Toutes les questions qu’un auteur se pose seul devant son écran pendant la rédaction de son manuscrit ont été verbalisées afin que l’autre puisse rebondir dessus. Cela a d’ailleurs donné lieu à de belles tranches de rigolade.

Vous êtes-vous inspiré de personnes réelles pour créer vos personnages ? 

Oui et non. Nous n’avons ciblé personne en particulier tout en nous inspirant de celles qui nous entourent et qui vivent ce genre de situation.

Par contre, pour le côté « esthéticienne », une amie nous a beaucoup aidées pour la technique, mais aussi pour les « anecdotes » (et franchement les lectrices auraient crié à la caricature si nous avions rapporté certaines d’entre elles).

Pourriez-vous présenter Timothy et Annabelle en quelques mots ? Quelles sont leur force et leur faille ? 

Annabelle est une survivante. Elle a eu ce sursaut que beaucoup de femmes n’ont pas ou ne saisissent pas. En partant vivre loin, elle espère se reconstruire en puisant sa force dans les comédies romantiques qu’elle affectionne tant.

Tim est un ours qui n’en a finalement que l’apparence, et encore que… Nous vous laisserons en juger. C’est un homme franc qui, derrière des manières un peu abruptes, se révèle très sensible. Depuis le départ de son ex-femme pour l’étranger, il élève seul leur fille adolescente. Lui aussi a déménagé à Saint-Malo pour s’offrir un nouveau départ.

Pourquoi avoir choisir la Bretagne en toile de fond ? 

Le mot d’ordre a été : « Pas Paris ! ». Nous voulions une région réconfortante et elle s’est imposée à nous : la Bretagne. Cela a été si rapide et évident que nous n’avons jamais cherché à savoir le pourquoi de ce choix. Et puis la Bretagne, ça vous gagne !

Quel est votre roman préféré chez l’une l’autre pourquoi ? 

Mily : celui que nous écrivons actuellement. Il était exactement ce dont nous avions besoin au mois de mars (et au mois d’avril, je le pressens).

Déborah : Absolument d’accord. Et puis, notre association à Mily et moi fait comme le bon vin, elle s’améliore avec le temps.

Y a-t-il eu des scènes plus difficiles à écrire que d'autres ?

Après concertation, notre réponse est unanime : tout a glissé comme dans du beurre (non, il n’y a pas de sous-entendu) (quoique…)

Parlons des thématiques et en particulier de l'amour toxique. Pourquoi ce thème ? 

L’une d’entre nous était en pleine recherche sur ce thème pour un de ses futurs manuscrits. En discutant de la trame de notre ours, il est vite apparu évident que ce thème fort aurait sa place et qu’il pourrait être décliné sous différentes formes. Et d’un autre côté, comme il s’agit d’une comédie romantique, l’humour et certaines scènes ou répliques cocasses ont apporté de la légèreté à l’ensemble.

La couverture et le titre viennent-ils de vous ou de la maison d'éditions ? 

À la base, "Mon voisin est un ours (un poil agaçant)" se nommait "Au poil". Notre éditrice chez Harper Collins a décidé de garder l’allusion au poil et ce clin d’œil nous a beaucoup plu. Quant à la couverture, là encore, nous n’avons pas eu notre mot à dire. Pour nous, les illustrées conviennent aux comédies romantiques, donc nous avons été ravies de découvrir celle-ci en pièce jointe du mail de l'éditrice.

Avez-vous d'autres projets en commun ? 

Oui, nous planchons actuellement sur une histoire de léopard sous ecstasy et de meringue que l’on dézingue. Pas besoin d’en dire plus pour que vous compreniez que ça va être haut en couleur !

Et vos projets personnels ? 

Mily : Actuellement, je suis en plein éditing de Kitty (Tome 3 de ma série Something about us) et co-écriture de notre nouveau 4 mains. Pour la suite, je réfléchis (mais pas trop, ça donne des rides).

Déborah : En parallèle d’un nouveau 4 mains avec ma partenaire de plume, je suis actuellement plongée dans l’écriture un roman feel-good qui, outre le côté comique, fait un peu la satire de notre époque numérisée et consumériste. Oui, dis comme ça, cela fait sérieux, mais en réalité je n’ai jamais été aussi barrée dans la rédaction d’un texte. Donc à suivre…