Les Mitchell contre les machines // De Michael Rianda et Jeff Rowe. Avec la voix VO de Abbi Jacobson, Danny McBride et Maya Rudolph.
Quel pied ! Le nouveau film d’animation de chez Sony est un plaisir visuel et créatif qui ne laisse aucun temps mort au spectateur. On ne s’ennuie jamais, c’est drôle et même touchant à la fin car les Mitchell sont, derrière le côté étrange, très attachants. Ce qui est fascinant tout d’abord dans Les Mitchell contre les machines c’est à mes yeux tout le sous-texte sur notre addiction aux nouvelles technologies qui a été transformé en un humour inventif. Les références sont excellentes et cet humour n’est pas sans rappeler Tempête de Boulettes Géantes. Même visuellement on retrouve la créatif de Phil Lord et Chris Miller qui ont pour le coup produit ce nouveau film d’animation. Michael Rianda et Jeff Rowe sont suffisamment inventifs avec le visuel pour trouver des idées créatives qui en mettent plein la vue. C’est en plus de ça tellement amusant que l’on n’a pas envie de quitter cette famille (malgré la durée de près de deux heures de film). Le rythme est déchaîné et les gags hilarants (la photo de plat quand le wifi mondial est déconnecté est une référence assez intelligente et amusante sur notre propre addiction).
Katie Michell, jeune fille passionnée à la créativité débordante, est acceptée dans l'université de ses rêves. Alors qu’elle avait prévu de prendre l’avion pour s’installer à l’université, son père Rick, grand amoureux de la nature, décide que toute la famille devrait l’accompagner en voiture pour faire un road- trip mémorable et profiter d’un moment tous ensemble. Linda, mère excessivement positive, Aaron, petit frère excentrique, et Monchi, carlin délicieusement joufflu, se joignent à Katie et Rick pour un ultime voyage en famille.
Les Mitchell contre les machines n’est pas pour autant un film d’animation destiné aux enfants. Il est destiné à toute la famille avec une morale qui vient nous permettre de comprendre que la technologie ne remplacera jamais une vraie famille et que les relations connectées ne remplaceront jamais les moments que l’on partage tous ensemble. Sony nous avait proposé il y a quelques années Spider Man Into the Spider Verse et l’on retrouve vraiment aussi cette créativité dans le visuel (ne serait-ce que la bataille dans le centre commercial qui finit face à un Furby géant). La Zumba culturelle rutile aussi bien que cette voiture capable d’accompagner les Mitchell dans toutes leurs aventures. Je n’aurais clairement pas imaginé voir un tel film d’animation lorsque je me suis lancé dans Les Mitchell contre les machines, notamment car tout ce que récupère Netflix ces derniers temps n’a pas vraiment la saveur que j’attendais. Mais ils ont eu bon goût ici, tout ce que j’avais en somme envie de voir pour passer une soirée déjantée.
Note : 9/10. En bref, une folie visuelle et narrative où tout est permis. Pour petits et grands, chacun trouvera son compte à la fois dans l’animation et dans le scénario.
Disponible sur Netflix