Xavier Simonin occupe la position du conteur. Il est en connivence réciproque avec les trois musiciens qui sont sur la scène et qui expriment beaucoup d’émotions avec leurs attitudes muettes, … et leur musique. L’harmonie est parfaite entre eux quatre. Les musiciens ont une présence très juste. Stephen Harrison (contrebasse, violon et chant), Claire Nivard (guitare et chant) et Glen Arzel (multiples-instrumentiste et chant) qui jouera en alternance avec Manu Bertrand, ne sont pas que des exécutants mais de vrais personnages. Ils portent d’ailleurs des costumes (d’Aurore Popineau) qui rappellent l’époque.Les effets d’échos avec les enjeux actuels sont saisissants de prémonition et tendent un miroir fulgurant sur notre époque. Il est déjà question de désastre écologique, de crise économique, de violence sociale et bien sûr de migration. Cette pièce est tristement d’actualité même si le travail des artistes transcende le drame en un superbe cantique.Quelques objets suffisent à camper le décor. Les lumières sont sobres et précises. On est presque dans une ambiance de feu de camp qui convient au propos. Une seule chose m’a dérangée, la sonorisation du comédien qui me semble excessive pour une salle aussi modeste que celle de la Luna. Est-ce pour lui permettre de soutenir sa voix lorsque jouent les musiciens ? Toujours est-il qu’il prend parfois des intonations « anormales », trop fortes et comme dématérialisées puisque le son ne semble pas sortir de son corps. Et les effets d’écho sont un peu trop puissants, lui faisant alors perdre l’humanité de sa position de conteur.
Les raisins de la colère à La luna pour le Festival d’Avignon Off 2021
Par A Bride Abattue @abrideabattueXavier Simonin occupe la position du conteur. Il est en connivence réciproque avec les trois musiciens qui sont sur la scène et qui expriment beaucoup d’émotions avec leurs attitudes muettes, … et leur musique. L’harmonie est parfaite entre eux quatre. Les musiciens ont une présence très juste. Stephen Harrison (contrebasse, violon et chant), Claire Nivard (guitare et chant) et Glen Arzel (multiples-instrumentiste et chant) qui jouera en alternance avec Manu Bertrand, ne sont pas que des exécutants mais de vrais personnages. Ils portent d’ailleurs des costumes (d’Aurore Popineau) qui rappellent l’époque.Les effets d’échos avec les enjeux actuels sont saisissants de prémonition et tendent un miroir fulgurant sur notre époque. Il est déjà question de désastre écologique, de crise économique, de violence sociale et bien sûr de migration. Cette pièce est tristement d’actualité même si le travail des artistes transcende le drame en un superbe cantique.Quelques objets suffisent à camper le décor. Les lumières sont sobres et précises. On est presque dans une ambiance de feu de camp qui convient au propos. Une seule chose m’a dérangée, la sonorisation du comédien qui me semble excessive pour une salle aussi modeste que celle de la Luna. Est-ce pour lui permettre de soutenir sa voix lorsque jouent les musiciens ? Toujours est-il qu’il prend parfois des intonations « anormales », trop fortes et comme dématérialisées puisque le son ne semble pas sortir de son corps. Et les effets d’écho sont un peu trop puissants, lui faisant alors perdre l’humanité de sa position de conteur.