Ricardo Izquierdo Quartet en vogue au Café Laurent

Publié le 12 septembre 2021 par Assurbanipal

Le Café Laurent

Paris, Ile de France, France

Samedi 11 septembre 2021, 21h

Ricardo Izquierdo: saxophone ténor

Vincent Bourgeyx: piano

Frédéric Chiffoleau: contrebasse

Arnaud Lechantre: batterie

Le quartet commence sans dire un mot. Tranquille. Une ballade. Batteur aux balais. Le son d'un sax ténor sans micro, c'est plus chaud. Ca ressemble à un standard mais je ne reconnais pas le thème. Son chaud et grave du ténor. A la Don Byas (1912-1972) même si ce n'est pas Laura qu'il joue. Le batteur passe aux baguettes. La tension monte. Le sax s'enflamme. Le pianiste joue une ballade en forme de Blues. Ca devient plus sensuel, plus chaud avec le solo de Frédéric Chiffoleau. Batteur aux balais. Le quartet finit en douceur.

Les quatre attaquent sur un tempo plus rapide. Un classique du Be Bop me semble t-il. Batteur aux baguettes. Ricardo Izquierdo installe le thème et descend de scène. Le pianiste emporte le morceau. Vincent Bourgeyx commence à être chaud. Ses complices aussi. Le sax revient propulsé par la rythmique. Premier solo de batterie. Force tranquille.

Pour calmer le jeu, une ballade. " Ask me now " ( TS Monk). Batteur aux balais. Intro sans piano ce qui, en soi, constitue un hommage à Thelonious Sphere Monk. Le piano arrive avec parcimonie. Jolis gargouillis du sax ténor. Excellent massage cérébral. Solo de contrebasse qui tient chaud au corps et à l'âme. Bien soutenu par le pianiste et le batteur aux balais.

Un tempo un peu plus rapide. Batteur aux baguettes. Un standard du Jazz moderne. " In Your own sweet way " ( Dave Brubeck). Le thème brièvement installé, le sax quitte la scène pour laisser le pianiste aux commandes du vaisseau spécial. La rythmique pulse bien. Chacun son tour selon la démocratie du Jazz. Après le sax ténor aux avant-postes, retour à la rythmique et à la contrebasse ponctuée de la pointe des baguettes et par le piano.

Une ballade. Un standard dont le titre m'échappe. Batteur aux balais. Beau son grave et chaud du ténor. Cette fois le sax a développé le thème avant de céder la place à la rythmique. Bonne vague de la rythmique. Mon esprit surfe dessus. Très beau son final du sax à la tête du quartet.

Le pianiste commence énergiquement. Un classique du hard bop. Batteur aux baguettes. Le son de Richardo Izquierdo rappelle celui de Joe Henderson (1937-2001). Ne serait-ce pas " " de Joe Henderson? Enfin la rythmique joue sur un tempo un peu latino pour le Cubain Ricardo Izquierdo. Solo tranquille et énergique d'Arnaud Lechantre sur les tambours. Le quartet repart toujours joyeux et chantant.

PAUSE

Un standard. Batteur aux balais. Un tempo un peu rapide mais sans hâte, en souplesse. Le public est plus bavard, moins attentif qu'au premier set. Le batteur passe aux baguettes. Le ténor décolle, propulsé par la rythmique. A la rythmique de s'exprimer. Piano puis contrebasse. Le fluide sympathique circule bien entre ces trois là. Solo total de contrebasse. Frédéric Chiffoleau obtient le silence respectueux du public.

Intro en piano solo. Bluesy à souhait. Pendant le silence du batteur, le shaker du barman vient ponctuer le solo du piano. Ce numéro doit encore être travaillé. Au pianiste, musicien professionnel, de tirer parti de ce nouvel élément sonore dans le décor. La rythmique enchaîne avec le batteur aux balais. Une ballade. Son grave et chaud du ténor. Une baguette dans la main droite, un balai dans la main gauche, Arnaud Lechantre varie les plaisirs. Joli dialogue entre la contrebasse en pizzicato et la batterie sous les baguettes. Là encore, l'absence de microphone se fait entendre. Le son de la contrebasse est plus chaud, plus boisé. Solo total de contrebasse. Bonne vibration. Le sax relance le quartet vers le final avec le batteur aux balais.

22h55. Il est déjà temps de jouer " Round about midnight " ( TS Monk) . Dialogue piano sax ténor pour commencer. Le public assis écoute. Pas le public debout au bar. Tant pis pour lui. Contrebassiste à mains nues et batteur aux balais entrent dans la danse. Le pianiste brode élégamment, bien soutenu par la contrebasse et la batterie aux balais. Un Blues policé. Vincent Bourgeyx envoie du jeu puis le calme pour céder la place à la contrebasse. Le quartet repart tranquille et élégant.

3 spectateurs croient qu'il va être minuit et, craignant de voir leur carrosse changé en citrouille, abandonnent la partie.

Le quartet, lui, repart sur un tempo énergique. Un classique du hard bop dont le titre m'échappe. Solo du batteur aux baguettes lancé par le sax. Energique sans forcer le trait.

Le sax démarre seul. La rythmique le rejoint avec le batteur aux baguettes. Un classique du Be Bop. Le thème posé en quelques secondes, la rythmique prend la main.

J'ai suivi le concert jusqu'au bout mais la chronique est finie.

En extrait audio au dessus de cet article, le trio de Ricardo Izquierdo (sax ténor). En vidéo sous cet article, le quartet de Vincent Bourgeyx (piano). Rien à ajouter.