Beni, état de siège quel résultat ? Analyse et décryptage

Publié le 22 septembre 2021 par Podcastjournal @Podcast_Journal

Beni, l’une des principales villes où les miliciens ADF Nalu, (Allied Democratic Forces), font régner la terreur, a depuis deux jours l’aspect d’une ville morte, ceci ayant été décrété par la société civile et les groupes de pression dont la Lucha (Lutte pour le changement). Cet appel à la résistance est consécutif à la recrudescence du nombre de tueries, de kidnappings et d’embuscades perpétrés par les groupes armés sur les différents axes pendant cette période d’état de siège. "On continue de nous tuer chaque jour malgré l’état de siège, certes il y a des raisons, mais il faut repenser l’approche et mettre fin à cet état de siège car ça ne profite en rien à la population" déclare Espoir Ngalukiye, activiste de la Lucha.

La violence a augmenté dans différentes parties du territoire de Beni. Entre le 4 et le 10 septembre, sur 16 incidents signalés et rapportés par le Monitoring de protection du HCR, (Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés), 12 ont été attribués aux ADF, dont 66 décès (60 civils et 6 FARDC, (Forces armées de la république démocratique du Congo) . Les zones les plus touchées par l'activité des ADF sont les axes nord-ouest et sud-est de Beni, y compris l'axe Beni-Kasindi et le nord de Beni, comme Beni-Oicha-Eringiti.

Malgré la présence et l’intensification des opérations militaires des FARDC avec le soutien de la MONUSCO, (Mission de l'Organisation des Nations unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo) , les ADF semblent gagner du terrain et font maintenant des incursions dans des zones peu sûres. Ils se seraient également déplacés dans la ville de Butembo et dans le territoire de Lubero. Rendant ainsi inaccessible la route Beni-Butembo ou encore Beni-Komanda dans la province de l’Ituri. "Avant on pouvait encore aller paisiblement à Butembo, aujourd’hui même cette voie est devenue une zone rouge. Voilà pourquoi nous avons appelé à cette ville morte pour interpeller les dirigeants sur cette insécurité grandissante". C’est ce qu’indique Omar Kavota, membre de la société civile de Beni.
 

Dernier week-end des vacances. C’est la rentrée et nous nous l’affrontons tous en traînant nos galoches, ne sachant pas trop de quoi elle sera faite. Il y a un an, nous avions encore l’espoir que les problèmes et autres difficultés liés au Covid-19... LES BRÈVES