Lettre d'Amérique : l'odissée du homard

Par Dk

A Rockport, la spécialité, c'est le homard. Principale ressource économique de ce petit village, la pêche continue de rythmer le quotidien des habitants, et notament celui d'une des personnalités locales, Roy Moore. Ici, tout le monde le connait, car Roy est le propriétaire d'une petite boutique où l'on peut achter les homards pêchés le matin même, puis bouillis par le maître des lieux dans une grande cuve d'eau de mer pour préserver toute leur saveur marine.

Le rituel est immuable : pour pouvoir vous régaler, il faut laisser un message à Roy le matin en lui précisant le nombre de homards que vous voulez et venir ensuite les recupérer à 18h tapante. Avant, ils ne seront pas encore à la cuve, après, la boutique sera fermée... En attendant d'être servi, un panneau au-dessus du comptoir vous résume la philosophie du maître des lieux :

Une fois rentré chez vous, il ne vous reste plus qu'à mettre la table :

Puis, avec toutes les précautions nécessaires (gants pour ne pas laisser d'empreintes, immenses serviettes à vous attacher autour du cou pour vous protéger de toute attaque de votre victime), sortez l'arme du crime :

La bataille est rude, mais chacun de vos efforts est récompensé par une bouchée de chair succulente, tellement goûteuse qu'elle n'a besoin d'aucune sauce pour l'accompagner. Une demi-heure plus tard, voici tout ce qui reste de votre victime.

Roy Moore et ses homards, c'est comme le chant des sirènes : impossible de leur résister !