En vacances en France, en centre de retention à Rennes

Publié le 31 juillet 2008 par Torapamavoa Torapamavoa Nicolas @torapamavoa

En vacances en France, un couple équatorien et leur fille placés en rétention près de Rennes pendant une semaine

En vacances en France, un couple équatorien et leur fille de deux ans, domiciliés en Belgique, sont placés depuis près d’une semaine au centre de rétention (Cra) de Saint-Jacques de la Lande, près de Rennes, après avoir été arrêtés à Cherbourg. Pourtant, leurs papiers belges sont en règle et leur fille est de nationalité belge, selon le Comité intermouvements auprès des évacués (Cimade), la seule ONG autorisée à être présente dans les centres.
« Nous avons été traités comme des criminels », s’indigne Suntaxi Diaz, contactée par téléphone par l’AFP. Les policiers ont constaté que « nous n’avions pas les papiers de notre fille et que nous ne pouvions pas prouver que nous étions sur le territoire français depuis moins de trois mois (ndlr : du fait de l’absence de contrôle aux frontières dans le cadre de l’espace Schengen). Ils nous ont donc conduits au commissariat pour des vérifications », raconte Mme Diaz.
« Dès vendredi soir, les autorités belges avaient confirmé que la fillette était de nationalité belge et que les documents du couple étaient en règle. On aurait pu leur dire de rentrer chez eux », a expliqué à l’AFP Damien Nantes, représentant de la Cimade. Avant d'ajouter que le préfet de la Manche avait tout de même pris un arrêté de reconduite à la frontière et que la famille avait été placée en rétention administrative à Cherbourg, puis transférée au CRA de Rennes.
« On a été traités comme des assassins, pris en photo et fouillés », explique Suntaxi Diaz. Mon mari a dû se dévêtir et ils m’ont également demandé de le faire ».
Le cauchemar devrait toutefois se terminer demain pour la famille, avec une reconduite à la frontière belge. Mais sans son véhicule : « On nous a dit que nous devrons demander un visa pour revenir le chercher ».
Pour Damien Nantes, c’est « une situation dramatique et absurde », dans un « contexte de fixation d’objectifs d’expulsions dans chaque préfecture ».
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